Le géant Disney déferle en ligne
Le groupe, qui possède Marvel, «Star Wars» et le fonds de Fox, lance son service web dans une Europe confinée. Ce n’est peut-être pas encore la guerre totale du divertissement en ligne
Drôle de période pour tout le monde, y compris pour le groupe Disney. Le week-end passé, le géant du divertissement a dû fermer tous ses parcs d’attractions, à commencer par celui d’Orlando en Floride, le plus grand du monde en fréquentation. Disneyland Paris est aussi fermé. Le coup est dur pour le conglomérat, dont les parcs, à l’instar des croisières, contribuent pour une bonne part au chiffre d’affaires de l’ensemble – au terme de l’année fiscale 2019, les revenus de Disney avaient bondi de 17%. A présent, le groupe a perdu un tiers de sa valeur boursière, au point que la rumeur d’un rachat par Apple refait surface.
Dans le même temps, le groupe lance son service en ligne Disney+ ce mardi en Suisse, France, Allemagne, Italie, Espagne, Irlande, Autriche ainsi qu’au Royaume-Uni. Cette arrivée de divertissement en ligne, à prix serré, ne pouvait mieux survenir dans une Europe confinée. Elle suscite des craintes, aussi, pour la bande passante. Alors que Netflix a réduit la qualité de son flux en Europe, le gouvernement français a obtenu dimanche un report de la part de Disney pour le lancement du service en France, au désespoir des internautes.