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Prévention et sports extrêmesLe buzz généré par une descente en roller fait réagir le CHUV

Maxime Genoud s’est filmé sur un tronçon de 4,7 km entre le col du Pillon et la station ormonanche.

La vidéo montrant le Vaudois Maxime Genoud dévaler en roller la route du col du Pillon continue de faire le buzz sur la Toile. Vendredi, elle affichait près de 280’000 vues. Un beau coup de pub pour la station des Diablerets et pour un sport relativement peu médiatisé. Mais aussi un message peu clair, selon le docteur Stéphane Tercier, traumatologue et responsable de la consultation SportAdo du CHUV.

Le Dr Stéphane Tercier.

Qu’est-ce que le succès de la vidéo de Maxime Genoud vous évoque?

Cette vidéo transmet un sentiment de liberté totale, elle montre des images magnifiques… Mais donne-t-elle le bon message? Est-ce que son auteur ne devrait pas inviter à ne pas l’imiter? À une telle vitesse – dans les 50 km/h –, un accident peut être dramatique. On le voit avec un casque léger, sans protection mentonnière et a priori sans protection dorsale. Il devrait à mon avis rendre attentif les plus jeunes aux risques liés à une telle performance et au fait qu’il est spécialement entraîné. Il prend un risque, c’est son choix en tant que semi-pro. On peut le comparer aux grands freeriders: ceux-ci insistent très souvent sur le fait que leurs sorties se font au prix d’une très longue préparation.

Est-ce que les jeunes que vous rencontrez dans votre travail de prévention s’identifient beaucoup à de tels athlètes?

Oui, ils sont des exemples et ils doivent aussi être exemplaires dans leur message. Un jeune en convalescence veut par exemple reprendre le foot trop rapidement parce qu’une grande star l’a fait. Mais on ne peut pas comparer leurs situations. Le professionnel professionnel peut parfois être amenés à risquer
un retour plus rapide en raison des enjeux sportifs et de carrière.. Il profite aussi d’une structure importante pour l’entourer et l’aider dans sa rééducation.

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«L’auteur de la vidéo devrait rendre attentif les plus jeunes aux risques liés à une telle performance»

Stéphane Tercier, responsable de la consultation SportAdo du CHUV

Ce message passe-t-il facilement?

Les jeunes sont sensibles à la forme avec laquelle le message est transmis. Durant les JOJ Lausanne 2020, nous avons mené une campagne de prévention sur la commotion avec l’aide d’athlètes et de réalité virtuelle. On explique bien qu’un choc à la tête est un risque incontournable dans certains sports. On ne cherche pas à supprimer ce risque, mais à faire connaître les mesures à prendre pour que les conséquences restent minimes.

Le roller est-il un sport particulièrement dangereux?

Ce qu’on constate, c’est que plus on le pratique, moins on se blesse. Les accidents concernent surtout les personnes qui débutent. Hormis les traumatismes crâniens, d’où la recommandation du port du casque, ce sont principalement les membres supérieurs qui sont touchés: entorses ou fractures des poignets ou des avant-bras. Il y a une diminution des accidents en Suisse depuis le gros boom qu’a connu le roller au début des années 2000 (ndlr: près de 11’000 cas en 2000 en Suisse, contre 5300 en 2016, selon les chiffres du Bureau de prévention des accidents). Mais il faut continuer à faire la promotion des bonnes pratiques sportives auprès des enfants et des adolescents.