Philippe Eckert: «Malgré les postes supplémentaires, le CHUV reste sur le fil du rasoir»
Le CHUV fête ses 40 ans cette année. Alors qu’il a démontré sa capacité à surmonter l’urgence et la crise du covid, il a encore du chemin à réaliser pour s’adapter aux changements de fond liés aux transformations de la société
Philippe Eckert a pris la direction du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) en 2020, à la veille d’un des plus grands séismes que le système de santé suisse ait connus. Si la pandémie de Covid-19 a immédiatement mis à l’épreuve ses compétences de manager, elle a depuis laissé la place à l’épuisement d’un personnel qui hésite de moins en moins à exprimer son malaise, et qui attend des réponses.
La crise, ça le connaît. En 2015 déjà, Philippe Eckert avait été mandaté pour réorganiser les soins intensifs en proie à d’importants dysfonctionnements. En tant que médecin, il a lui-même fait ses premières armes dans ce secteur extrêmement exigeant, où le travail en équipe est une nécessité. Une «éducation intensive», comme il se plaît à l’appeler, qui lui a servi de fil rouge tout au long de sa carrière.