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Concours: la grande nouveauté de l’année académique 2022-2023

Dès cette rentrée académique, le passage en 2e année de médecine se fera sur concours. Tout le monde s’accorde à dire que c’est un changement important. Qu’en est-il vraiment? Les étudiant·e·s en tireront-ils des bénéfices? Quels sont les enjeux pour l’École de médecine? Dans quel contexte s'inscrit-il? Décryptage avec le Pr Romano Regazzi, vice-directeur académique.

Le concours apporte de la précision et de la clarté dans les modalités de promotion

«Le concours ne changera pas le nombre de personnes qui seront promues en 2e année. Mais il amène de la clarté et permettra de réguler très finement les effectifs, sans craindre de surcharge ou, à l'inverse, des places non exploitées», explique le Pr Romano Regazzi, qui rappelle: «L'UNIL s’est engagée, dans le cadre du Programme spécial 2017-2020 de la Confédération, à former 245 médecins par an. L’objectif sera atteint dès 2025, avec la volée qui a commencé ses études en 2019.»
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Avec le concours, Lausanne adopte désormais les mêmes modalités de promotion en 2e année que ses voisines directes Genève et Neuchâtel.

En Suisse alémanique, comme à Fribourg, la régulation se fait par un test d'aptitude avant le début des études.
Pour former ces 245 médecins par an, combien d’étudiant·e·s doivent-ils/elles être promu·e·s en 2e année? «Le taux de réussite aux examens à partir de la 3e année est proche de 100% et la très grande majorité des étudiant·e·s continue jusqu'au diplôme fédéral», explique le Pr Regazzi. «Les mathématiques deviennent assez sûres avec le concours. La volée de 2e année sera composée de 235 étudiant·e·s environ, dont 18 étudiant·e·s en provenance de Neuchâtel (aussi sur concours). Ils seront ensuite rejoints en 3e année de Bachelor par une quinzaine d'étudiant·e·s Passerelle», poursuit-il.

Ce ne sera pas plus sélectif qu’avant, mais la sélection
se fera différemment

Pour que le concours soit équitable, les candidat·e·s doivent être soumis·e·s aux mêmes conditions d'examen. Il s'agit désormais de réussir les cinq épreuves avec une seule tentative par année académique. «Actuellement, il n'y a que 16% à 20% des étudiant·e·s qui réussissent leurs cinq examens du premier coup, ce qui ne sera pas suffisant pour remplir le quota à disposition», souligne le Pr Regazzi. Les seuils de réussite seront ainsi revus à la baisse et il sera plus facile de réussir un examen donné (et d'obtenir les crédits qui vont avec). En revanche, en cas de maladie ou de retrait à un ou plusieurs des cinq examens, l’étudiant·e sera obligé·e de présenter toutes les épreuves en seconde tentative l’année suivante. «L'autre difficulté sera de figurer dans les mieux classé·e·s pour être promu·e·s», ajoute le professeur.

Tout est dit: les modalités de sélection changent, mais le concours ne sera pas plus (ou moins) sélectif puisque le nombre d’étudiant·e·s promu·e·s restera très proche de ce qui a été observé jusqu'ici.

Des places toujours aussi difficiles à décrocher, mais
des crédits plus faciles à obtenir

Avec le concours, il sera ainsi plus facile d’obtenir les crédits d’un examen. C'est le principal avantage pour les étudiant·e·s, car ces crédits restent acquis même si l’étudiant·e n’est pas promu·e: il/elle peut les faire valoir dans une autre filière en Suisse ou éventuellement dans une filière de médecine d’un autre pays.

2022-2023: une année de transition entre deux systèmes

Pour cette première édition du concours, la situation reste complexe puisqu’il faudra tenir compte des redoublant·e·s immatriculé·e·s avant l’entrée en vigueur du concours. Ces dernier·e·s restent soumis·e·s à l’ancien système, avec un seuil de réussite plus exigeant et une possibilité de rattrapage pour chaque examen. «L'École de médecine s'attend à un taux de réussite comparable aux années précédentes, ce qui permet d'assurer une équité entre primant·e·s et redoublant·e·s», précise le Pr Regazzi. Le nombre exact de places disponibles pour le concours sera annoncé au printemps, une fois les résultats des examens de rattrapage de janvier 2023 connus. À terme, ce nombre sera publié en début d'année académique.

L’encadrement nécessaire des futur·e·s médecins pour leurs apprentissages cliniques est un critère limitant

D’où vient ce «chiffre magique» de 245 diplômé·e·s par an à Lausanne? «Cette limitation est propre à la médecine dont les quotas sont arrêtés à l’échelle suisse. À l’époque où ce nombre a été fixé (voir ci-dessous ndlr), il correspondait à la contribution que l’on pouvait attendre de l’UNIL pour que, globalement, la Suisse forme les médecins dont elle a besoin», explique le Pr Regazzi. Pour rendre ce nombre possible, des efforts conséquents ont été entrepris pour obtenir davantage de places d’immersion clinique.

En effet, l’enseignement en milieu clinique fait partie intégrante du cursus dès la 3e année de médecine et il est de facto limité par la capacité d’accueil et d’accompagnement des structures hospitalières et ambulatoires. Pour les étudiant·e·s lausannois·e·s, la formation pratique s’effectue principalement au CHUV et à Unisanté, dans les hôpitaux périphériques de la région lémanique, mais également auprès d’un réseau de praticiens en cabinet habilités à former des étudiant·e·s. «Ces places auprès des patient·e·s sont en nombre limité, car elles nécessitent un encadrement adéquat», détaille le professeur qui poursuit: «Le système est actuellement sous forte tension et un recensement des places disponibles dans toute la Romandie est en cours, en collaboration avec nos partenaires académiques».
Plus d'infos sur le concours : voir la page Concours du site de l'École de médecine.
Base juridique du concours : voir la séance du Conseil d'État vaudois du 20 janvier 2021.

L'UNIL s'est engagée à former 245 diplômé·e·s par an

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Bref historique de la capacité de formation lausannoise : en une dizaine d'années, celle-ci est passée d’une centaine de diplômé·e·s par an à plus de 200 pour atteindre l’objectif de 245 fixé dans le cadre du « Programme spécial 2017-2020 de la Confédération pour l’augmentation du nombre de diplômes délivrés en médecine humaine ». Cet objectif sera atteint avec la volée qui a commencé ses études en 2019.

Newsletter n°3 – Édition du 14 septembre 2022

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