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Gardons le cap !

Fin du semestre d’hiver, révisions et examens. À quoi vont ressembler les prochaines semaines pour les étudiant-e-s de l’UNIL? Les réponses de Giorgio Zanetti, vice-recteur en charge du dicastère «Enseignement».

Le bout du semestre est en vue. Comment se présente-t-il ?

Nous avons la chance de pouvoir terminer ce semestre en présentiel, le 23 décembre. En effet, les cours ne seront pas donnés le 24, qui est un jour de congé. L’autre bonne nouvelle, c’est que nous pouvons envisager la session d’examens d’hiver également en présentiel, du 14 janvier au 5 février 2022. Les décisions prises par nos autorités cantonale et fédérale nous permettent cet optimisme. Cela va dans le sens que la Direction de l’UNIL souhaite et nous en sommes heureux.

D’ici la fin de l’année, quelques cérémonies de remises de diplômes sont agendées. Continueront-elles à se dérouler «en vrai»?

Ces événements pourront avoir lieu en présentiel, sans restriction particulière de capacité dans les salles. Le port du masque demeure obligatoire pour tout le monde, de même que le certificat COVID (ou l’attestation cantonale pour les étudiant-e-s). Par contre, les apéritifs sont malheureusement annulés.

Un dispositif de tests poolés est déjà en fonction à l’UNIL. Il permet d’obtenir une attestation cantonale donnant accès aux cours et à la bibliothèque. Des adaptations sont-elles prévues pour la période des Fêtes de fin d’année et pour les révisions ?

L’un des postes actuels de test sera déplacé à l’Unithèque, à disposition des personnes qui souhaiteront y recourir pour accéder à la Bibliothèque cantonale et universitaire dans le cadre de leurs révisions. Si la demande pour ces tests augmente, par exemple au moment des examens, nous serons prêts à y répondre.

Le certificat COVID sera requis pour entrer dans les salles où se dérouleront les épreuves d’examens. Est-ce que l’attestation cantonale y donnera également accès?

Oui. Toutefois, pour être totalement clair, les étudiant-e-s qui ne possèderaient ni certificat, ni attestation cantonale ne pourraient pas participer aux examens. C’est une exigence des dispositions cantonales auxquelles nous sommes soumis. Ces personnes se trouveraient dans une situation d’absence injustifiée, donc d’échec à l’épreuve concernée.

Y a-t-il des exceptions prévues pour les personnes en quarantaine?

Ce cas constitue un juste motif au retrait d’un ou de plusieurs examens, comme l’explicite une directive de la Direction disponible en ligne. De plus, il ne faut pas que ces retraits coûtent un semestre, voire une année, aux étudiant-e-s touché-e-s. Dans certains cas, les solutions alternatives prévues dans les règlements des Facultés, comme une possibilité de rattrapage par exemple, permettront de l’éviter. Si rien de tel n’existe, les facultés concernées appliqueront des solutions ad hoc.

Des contrôles ponctuels du certificat COVID ou de l’attestation cantonale ont lieu à l’UNIL. Vont-ils également survenir dans les salles d’examens?

Comme c’est déjà le cas aujourd’hui, des contrôles aléatoires se dérouleront pendant la période des examens. Mais il n’est pas question que ceux-ci soient organisés pendant que des étudiant-e-s sont plongé-e-s dans leurs épreuves. Vous ne serez pas dérangé-e-s à ce moment-là!

Que peut-on faire pour que la session d’examens se déroule sans une mauvaise surprise, toujours possible à notre époque marquée par l’incertitude?

Si nous avons pu maintenir les cours en présentiel et si nous pouvons envisager les examens sur le même modèle, c’est grâce à toutes les personnes qui ont bien joué le jeu, et notamment celles – très nombreuses – qui se sont fait vacciner et que l’on remercie. Malgré la lassitude, nous pouvons conserver notre avantage en gardant le cap avec les mesures barrières, en particulier en portant le masque correctement et en nous désinfectant les mains régulièrement. Et bien sûr, j’encourage les personnes qui ne sont pas vaccinées à franchir le pas, et celles qui le sont à compléter par un rappel dès que ce sera indiqué et possible.

Il est casse-cou de se livrer à des prédictions à plusieurs semaines, mais sous quels auspices se présente la rentrée prochaine?

Nous avons de bonnes chances que le semestre de printemps débute, le 21 février 2022, de la même manière que se termine le semestre actuel. Il n’est en effet pas exclu que nous nous trouvions dans la phase descendante de la vague actuelle, quelle que soit sa hauteur. Mais ceci reste pour l’instant une hypothèse !

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Let’s stay on course!

End of the winter semester, revision and exams. What will the next few weeks look like for UNIL students? The answers from Giorgio Zanetti, vice-rector in charge of « Teaching ».

Giorgio Zanetti (Félix Imhof © UNIL).

The end of the semester is in sight. How does it look like?

We are lucky enough to be able to finish this semester on 23 December as it started, with in-class teaching. The courses will not be given on the 24th, which is a day off. The other good news is that we can also envisage the winter exam session in person, from 14 January to 5 February 2022. The decisions taken by our cantonal and federal authorities allow us this optimism. This is in line with the wishes of the UNIL management and we are happy about it.

Between now and the end of the year, a number of graduation ceremonies have been scheduled. Will they continue to take place ‘in person’?

These events will be able to take place in person, without any particular restriction of the capacity of the rooms. Everyone is still required to wear a mask, as is the COVID certificate (or the cantonal certificate for students). However, the aperitifs are unfortunately cancelled.

A system of pooled tests is already in operation at UNIL. It allows students to obtain a cantonal certificate giving access to courses and the library. Are there any adaptations planned for the end-of-year holiday period and for revisions?

One of the current test stations will be moved to the Unithèque, where it will be available to people who wish to use it to access the Cantonal and University Library for their revision work. If the demand for these tests increases, for example during exams, we will be ready to meet it.

The COVID certificate will be required to enter the rooms where the exams are held. Will the cantonal certificate also give access?

Yes. However, to be absolutely clear, students who do not have either the certificate or the cantonal attestation will not be able to take the exams. This is a requirement of the cantonal regulations to which we are subject. These people would find themselves in a situation of unjustified absence, and therefore failure of the test in question.

Are there any exceptions for people in quarantine?

No. This case constitutes a just reason for the withdrawal of one or more exams, as explained in a directive from the Directorate available online. Moreover, these withdrawals should not cost the affected students a semester or even a year. In some cases, alternative solutions foreseen in the Faculty regulations, such as the possibility of a retake, will avoid this. If nothing of the sort exists, the faculties concerned will apply ad hoc solutions.

Spot checks of the COVID certificate or the cantonal attestation take place at UNIL. Will they also take place in the examination rooms?

As is already the case today, random checks will take place during the examination period. But there is no question of these being organised while students are immersed in their exams. You will not be disturbed at that time!

What can be done to ensure that the exam session goes ahead without a nasty surprise, which is always possible in these uncertain times?

If we have been able to maintain the face-to-face courses and if we can envisage the exams on the same model, it is thanks to all the people who have played the game, and in particular those – very many – who have been vaccinated and whom we thank. Despite the weariness, we can keep our momentum by maintaining our course with the barrier measures, in particular by wearing the mask correctly and disinfecting our hands regularly. And of course, I encourage those who are not vaccinated to take the step, and those who are to supplement with a booster as soon as it is appropriate and possible.

It’s foolhardy to make predictions several weeks out, but what does the start of the new school year look like?

There is a good chance that the spring semester will start on 21 February 2022 in the same way as the current semester ends. It is not impossible that we will be in the downward phase of the current wave, whatever its height. But this remains a hypothesis for the moment!

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« La rentrée de septembre aura lieu entièrement en présentiel »

Vice-recteur en charge de l’enseignement et des affaires étudiantes à l’UNIL, Giorgio Zanetti livre des perspectives optimistes au sujet de la semaine d’accueil, de la rentrée d’automne 2021 et de l’enseignement.

Giorgio Zanetti, vice-recteur en charge de l’enseignement et des affaires étudiantes (Félix Imhof © UNIL).

Comment pouvons-nous imaginer le mois de septembre à l’UNIL ?

Nous avons eu confirmation, par les autorités sanitaires, que nous pouvons prévoir une rentrée en présentiel, sans restriction. Il s’agit d’une excellente nouvelle !

Les bonnes nouvelles sont toujours assorties de « mais », depuis le début de la pandémie…

… nous sommes soumis à une seule condition. L’UNIL doit proposer un programme de dépistage à l’intention de la communauté universitaire. Ce dispositif est opérationnel depuis le 17 juin. Le système des jetons, que nous avons mis en place l’an dernier, ne sera pas reconduit.

L’enseignement à distance va-t-il perdurer ?

L’enseignement se déroulera entièrement en présentiel, mais pas exclusivement. Nous avons l’intention de continuer à exploiter l’infrastructure mise en place depuis plus d’un an, pour conserver par exemple la possibilité de suivre des cours à distance, en direct ou en différé. Nous ne pouvons toutefois pas garantir que tous les contenus seront disponibles en ligne. Des discussions, auxquelles la FAE (Fédération des associations d’étudiant·e·s de l’UNIL) est associée, se tiennent avec les facultés afin de définir plus précisément la place de l’enseignement à distance.

La semaine d’accueil, qui est prévue du 13 au 17 septembre 2021, est importante pour les étudiantes et les étudiants débutants. À quoi va-t-elle ressembler ?

Cette semaine d’accueil sera un peu différente. Nous avons décidé que des activités en présentiel auront lieu, mais qu’elles seront réservées à la prise de contact avec les facultés, ainsi qu’à la découverte du campus. Le grand événement du vendredi, qui comprend des allocutions et la présentation des services de l’UNIL à un grand nombre d’étudiantes et d’étudiants, sera diffusé en ligne comme en 2020.

En jouant un peu les Cassandre, peut-on craindre un retour en arrière ?

Ce serait une très mauvaise surprise. À titre personnel, j’ai bon espoir que nous n’allons pas reperdre du terrain. La campagne de vaccination atteint ses objectifs, c’est-à-dire la protection des populations à risque et du système sanitaire. À ce sujet, je rappelle que nous devons ces bonnes nouvelles pour la rentrée…. aux vaccins ! J’invite les personnes qui hésitent encore à considérer la question sous cet angle, entre autres.

Peut-on espérer de telles nouvelles pour d’autres domaines que l’enseignement ?

Nous avons obtenu l’assurance que l’enseignement pourra reprendre en présentiel. Par contre, nous ne pouvons pas encore donner de telles garanties pour les autres sujets, comme les événements, la culture, le sport ou les restaurants, et même au sujet du port du masque. Ces questions sont soumises à d’autres dispositions de « l’Ordonnance COVID-19 situation particulière » du Conseil fédéral. Il y a des perspectives d’assouplissements, mais qui doivent encore être précisées par les autorités.

Que restera-t-il de l’expérience COVID après le COVID, dans le domaine de l’enseignement ?

À court terme, c’est à dire pour le semestre d’automne, nous n’allons pas remettre dans leurs cartons tous les outils numériques déployés depuis plus d’un an. Nous sommes en discussion afin de les utiliser le mieux possible, dans le contexte d’un enseignement en présentiel entièrement accessible à l’UNIL.

Et pour plus tard ?

Nous avons l’intention de capitaliser sur l’expérience COVID, mais à condition que l’emploi des nouvelles technologies soit pédagogiquement fondé, dans le but d’offrir une plus-value aux étudiantes et aux étudiants. La réflexion a été entamée. Par exemple, l’enseignement à distance, et en particulier la mise à disposition de contenus enregistrés, peut s’inscrire dans le cadre d’une pédagogie plus inclusive, afin de soutenir des populations qui connaissent des difficultés particulières.

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« The academic intake in September will take place entirely in person ».

Giorgio Zanetti, Vice-Rector in charge of teaching and student affairs at UNIL, gives an optimistic outlook on Welcome Week, the autumn 2021 intake and teaching.

Giorgio Zanetti, Vice-Rector in charge of teaching and student affairs (Félix Imhof © UNIL).

How can we imagine September at UNIL?

We have received confirmation from the health authorities that we can plan an in person academic year without restrictions. This is excellent news!

Good news is always accompanied by « but », since the beginning of the pandemic…

… we are subject to one condition. UNIL must offer a testing programme for the university community. This system has now been operational since 17 June. The token system, which we introduced last year, will not be renewed.

Will distance learning continue?

Teaching will be entirely in person, but not exclusively. We intend to continue to use the infrastructure that has been in place for more than a year, for example, to keep the possibility of following courses at a distance, live or recorded. However, we cannot guarantee that all content will be available online. Discussions are being held with the faculties, with which the FAE (Fédération des associations d’étudiants de l’UNIL) is associated, to define more precisely the place of distance learning.

The Welcome Week, which is planned for 13-17 September 2021, is important for new students. What will it look like?

This Welcome Week will be a bit different. We have decided that there will be in-person activities, but that they will be limited to getting to know the faculties and getting to know the campus. The big event on Friday, which includes speeches and the presentation of UNIL’s services to a large number of students, will be broadcast online as in 2020.

Can we fear a return to the past?

That would be a very bad surprise. Personally, I am confident that we will not lose ground again. The vaccination campaign is achieving its objectives, i.e. the protection of populations at risk and the health system. In this respect, I would like to remind you that we owe this good news for the academic year …. to vaccines! I invite those who are still hesitating to consider the issue from this and other angles.

Can we expect such news for other areas than education?

We have been assured that teaching will be able to resume in person. However, we cannot yet give such guarantees for other subjects, such as events, culture, sport or restaurants, and even about wearing masks. These issues are subject to other provisions of the Federal Council’s « Ordinance COVID-19 Special Situation ». There are perspectives for easing the restrictions, but these have yet to be clarified by the authorities.

What will be left of the COVID experience after COVID, in the field of education?

In the short term, i.e. for the autumn semester, we are not going to put all the digital tools that have been deployed for more than a year back in their boxes. We are in discussion to make the best possible use of them, in the context of a completely in person teaching at UNIL.

And for the future?

We intend to build on the COVID experience, but on condition that the use of new technologies is pedagogically sound, with the aim of offering added value to students. The reflection has been initiated. For example, distance learning, and in particular the providing of recorded content, can be part of a more inclusive pedagogy, in order to support populations with particular difficulties.

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« La responsabilité et l’engagement de chacune et chacun permettent à l’UNIL de traverser cette crise »

Il y a presque un an, la fermeture du campus imposée par les autorités en raison de la situation sanitaire bouleversait la communauté universitaire. Onze mois plus tard, pour la troisième fois, le semestre qui commence est affecté par la pandémie de Covid-19. Afin de mesurer la façon dont le premier semi-confinement a été vécu du point de vue professionnel, l’UNIL a mené une enquête auprès de ses collaboratrices et collaborateurs, réalisée par la Fondation suisse pour la recherche en sciences sociales (FORS), entre le 21 juillet et le 25 août 2020. Quels sont les résultats et les enseignements à tirer pour aborder ce nouveau semestre ? Entretien avec Martial Pasquier, vice-recteur en charge du dicastère Ressources humaines et finances.

Martial Pasquier, près d’une année s’est écoulée depuis le premier semi-confinement. Qu’en est-il aujourd’hui ?

La Direction est consciente de l’investissement particulièrement élevé de chacune et chacun dans une période difficile et de la souplesse dont ils·elles font preuve depuis une année notamment avec une relation hybridée au travail (présentiel-à distance) qui a dû s’adapter au gré de l’évolution de la pandémie. Ils·elles ont permis et permettent toujours à l’UNIL de poursuivre ses missions. La Direction a aussi accéléré plusieurs projets qui s’inscrivent dans le développement d’outils permettant le travail à distance. La numérisation des documents qui sont nécessaires à la gestion RH, et qui est en cours, est un bon exemple.

L’été dernier, l’UNIL a mené une enquête pour connaître la façon dont les collaboratrices et collaborateurs ont vécu la période du printemps 2020, du point de vue professionnel. Que révèle cette étude ?

Globalement, les résultats sont positifs : dans ce contexte de crise, une majorité des répondant·e·s se sont dit·e·s pourtant satisfait·e·s de la façon dont ils·elles ont pu réaliser leur activité lors de cette première vague et se sont senti·e·s soutenu·e·s par l’UNIL. Ils·elles mettent aussi en évidence la responsabilité, l’engagement et la résilience des collaboratrices et collaborateurs qui, dès le mois de mars de l’année passée, ont continué à assumer leurs missions malgré la fermeture du campus puis une recommandation d’effectuer le travail à distance.

Depuis la première vague, et depuis que l’étude a été menée, la situation a évolué à l’UNIL…

Le contexte est bien sûr différent avec une prolongation des règles sanitaires et des activités à réaliser à distance qui affectent fortement les étudiantes et étudiants mais aussi l’ensemble du personnel académique et administratif. Si nous espérons une sortie de crise le plus rapidement possible, nous devons aussi être conscient·e·s que nous avons développé collectivement une extraordinaire capacité d’apprentissage qu’il conviendra de mettre à profit.

Les conclusions de l’enquête sont-elles toujours valables aujourd’hui ? Quel est l’intérêt de les communiquer ?

Les résultats de l’enquête sont représentatifs de l’expérience du premier semi-confinement à l’UNIL et, en ce sens, ils sont précieux, car ils permettent à la Direction, mais aussi à toutes les collaboratrices et collaborateurs, d’entrevoir des perspectives pour l’avenir, de constater nos forces et les points à améliorer. Nous sommes continuellement en train d’apprendre et aujourd’hui, nous sommes certainement mieux armé·e·s pour affronter l’avenir.

Quel était l’objectif de cette étude ?

La Direction avait un double but : d’une part, elle voulait savoir si les missions ont pu être exécutées de façon satisfaisante durant cette période. D’autre part, elle souhaitait tirer des enseignements de cette expérience contrainte pour le futur. L’enquête a été menée auprès de l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs de l’UNIL qui ont été invité·e·s à répondre à un questionnaire en ligne. Celui-ci comprenait des questions générales mais aussi des interrogations ciblées selon leur statut. Le taux de participation a été très élevé avec une excellente représentativité des différents corps.

Intéressons-nous de plus près aux résultats de l’enquête. Quels sont pour vous les plus importants ?

Nous avons tout d’abord pu constater que, indépendamment de la situation liée au Covid-19, le niveau de satisfaction des collaboratrices et collaborateurs par rapport à leur travail à l’UNIL est extrêmement élevé (8,9 sur une échelle de 0 à 10), avec seulement de légères différences suivant le corps, l’âge ou le genre. Ce résultat très positif confirme les conclusions d’enquêtes externes menées notamment par les journaux Bilanz ou Le Temps, qui ont classé l’UNIL parmi les meilleurs employeurs de Suisse.

Et concernant la situation liée au Covid-19 ?

L’étude que nous avons menée révèle deux informations centrales car en lien direct avec la recherche et la transmission du savoir, les principales missions de l’Université. D’une part : les enseignant·e·s considèrent très majoritairement avoir pu accomplir leurs tâches de manière satisfaisante et avoir pu atteindre les objectifs d’apprentissage visés, lors de la première vague. D’autre part, on observe une certaine symétrie quant à l’appréciation globalement positive de l’encadrement en termes de recherche de la part des doctorant·e·s et des superviseur·e·s de thèse. Ces résultats démontrent qu’à l’UNIL, malgré la crise, les jeunes chercheuses et chercheurs ont pu continuer de recevoir un encadrement satisfaisant, et qu’un enseignement de qualité s’est également poursuivi.

Martial Pasquier, vice-recteur en charge du dicastère Ressources humaines et finances (F. Ducrest © UNIL).

L’enseignement à distance a-t-il donc fait ses preuves ?

Nous avons en tous cas constaté qu’il était possible d’y recourir. Mais nous avons également pu en voir les limites. D’ailleurs, si une majorité d’enseignant·e·s semblent considérer que les objectifs d’apprentissage ont été atteints l’an dernier, ils·elles ne sont pas favorables à la poursuite d’un enseignement à distance puisqu’à la question « Lorsqu’il n’y aura plus de contraintes liées au Covid-19, quelle proportion de vos enseignements souhaiteriez-vous dispenser à distance ? », la moitié d’entre elles·eux a répondu « zéro ».

L’UNIL pourrait-elle tout de même favoriser la transmission des cours à distance à l’avenir, lorsque les mesures sanitaires seront levées ?

La Direction ne souhaite en aucun cas remplacer le présentiel par le distanciel. Mais nous devons réfléchir aux avantages de la complémentarité. Les possibilités d’enrichissement et d’amélioration des formes pédagogiques sont une préoccupation constante.

De façon générale, une majorité des répondant·e·s considèrent que les soutiens techniques et administratifs apportés par l’UNIL leur ont permis de réaliser leur activité de façon satisfaisante durant le printemps dernier. Ce résultat correspond-il à vos attentes ?

D’importants efforts ont été déployés par les Décanats, la Direction et les services pour permettre aux collaboratrices et collaborateurs de se sentir soutenu·e·s durant cette crise. La Direction est heureuse de voir que ce travail a payé. Cette réussite a cependant surtout été rendue possible par la mobilisation de l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs, indépendamment de leur corps. Certes, les outils mis à disposition ont aidé, mais c’est la responsabilité et la volonté de chacun·e qui ont permis à l’UNIL d’assurer la bonne marche de ses activités. Ceci est valable pour tous les corps et la perception élevée d’une bienveillance institutionnelle le démontre.

Une large majorité du personnel administratif et technique a exprimé le désir de garder la possibilité du télétravail sur le long terme. La Direction va-t-elle répondre à ce souhait ?

Selon l’analyse des réponses données par les participant·e·s, environ la moitié des activités professionnelles à l’UNIL peuvent, en moyenne, être actuellement faites à distance. Le taux de télétravail souhaité moyen s’élève lui à 40.4 %. Il y a là un enseignement que nous devons tirer. Cette crise nous force à repenser notre relation au travail, à la manière de l’exécuter. Le Covid-19 ayant permis d’expérimenter les possibilités de télétravail à large échelle, c’est dans ce sens-là que nous allons adapter la Directive 1.40. sur le télétravail ce printemps. Pour les tâches qui peuvent être réalisées à distance, cette option devra être promue dans une logique hybride et volontaire.

Un bémol toutefois concerne les activités de recherche, fortement impactées par le premier semi-confinement : 70,1% des répondant·e·s estiment avoir pris du retard dans leur projet…

Évidemment, les scientifiques qui avaient besoin d’une infrastructure ou de moyens matériels (laboratoires, bibliothèque, terrains, etc.) et qui n’ont pas pu y accéder ont été retardé·e·s dans leurs expériences, de même que celles et ceux qui ont dû consacrer davantage de temps à l’enseignement. Pour les personnes ayant un contrat à durée déterminée, qui doivent par conséquent terminer leur recherche dans un temps limité, nous avons mis en place un dispositif de prolongation des contrats pour compenser le retard pris. Près de 40% des membres du corps intermédiaire ont fait appel à ce dispositif et toutes les demandes déposées ont à présent été traitées.

Malgré cette solution, les membres du corps intermédiaire figurent parmi les moins satisfaits du soutien reçu. Pensez-vous que l’UNIL en a fait assez ?

Tout d’abord, il est important de rappeler que la Direction est parfaitement consciente de la difficulté dans laquelle s’est trouvée une partie de ces personnes pour lesquelles la pression aux résultats est très forte. La Direction estime que le dispositif de prolongation des contrats est une solution satisfaisante, compte tenu des contraintes légales et des ressources à disposition. Le coût maximal de sa mise en place s’élève à 7 millions de francs (nous connaîtrons le coût final seulement lorsque toutes les personnes concernées auront terminé leur recherche).

Globalement, pensez-vous que d’autres points peuvent être améliorés ?

Nous pouvons toujours nous améliorer, il ne faut jamais tomber dans l’autosatisfaction ! Nous devons toutes et tous désormais considérer les leçons à tirer de cette crise en rapport avec nos missions. Ce n’est pas seulement à la Direction d’y penser mais à l’ensemble de la communauté universitaire. Par exemple, le Service des ressources humaines et le Centre informatique ont poursuivi le projet de numérisation des dossiers du personnel, ce qui facilitera la gestion RH. Et si une partie du télétravail se pérennise, nous allons devoir développer de nouvelles formes de management qui tiennent compte de l’hybridation des modes de travail et de liens sociaux professionnels différents. Nous avons encore beaucoup à apprendre ! Une organisation qui développe le savoir doit aussi apprendre à apprendre sur elle-même.

Découvrez les résultats de l’enquête.