Vice-recteur en charge de l’enseignement et des affaires étudiantes à l’UNIL, Giorgio Zanetti livre des perspectives optimistes au sujet de la semaine d’accueil, de la rentrée d’automne 2021 et de l’enseignement.

Comment pouvons-nous imaginer le mois de septembre à l’UNIL ?
Nous avons eu confirmation, par les autorités sanitaires, que nous pouvons prévoir une rentrée en présentiel, sans restriction. Il s’agit d’une excellente nouvelle !
Les bonnes nouvelles sont toujours assorties de « mais », depuis le début de la pandémie…
… nous sommes soumis à une seule condition. L’UNIL doit proposer un programme de dépistage à l’intention de la communauté universitaire. Ce dispositif est opérationnel depuis le 17 juin. Le système des jetons, que nous avons mis en place l’an dernier, ne sera pas reconduit.
L’enseignement à distance va-t-il perdurer ?
L’enseignement se déroulera entièrement en présentiel, mais pas exclusivement. Nous avons l’intention de continuer à exploiter l’infrastructure mise en place depuis plus d’un an, pour conserver par exemple la possibilité de suivre des cours à distance, en direct ou en différé. Nous ne pouvons toutefois pas garantir que tous les contenus seront disponibles en ligne. Des discussions, auxquelles la FAE (Fédération des associations d’étudiant·e·s de l’UNIL) est associée, se tiennent avec les facultés afin de définir plus précisément la place de l’enseignement à distance.
La semaine d’accueil, qui est prévue du 13 au 17 septembre 2021, est importante pour les étudiantes et les étudiants débutants. À quoi va-t-elle ressembler ?
Cette semaine d’accueil sera un peu différente. Nous avons décidé que des activités en présentiel auront lieu, mais qu’elles seront réservées à la prise de contact avec les facultés, ainsi qu’à la découverte du campus. Le grand événement du vendredi, qui comprend des allocutions et la présentation des services de l’UNIL à un grand nombre d’étudiantes et d’étudiants, sera diffusé en ligne comme en 2020.
En jouant un peu les Cassandre, peut-on craindre un retour en arrière ?
Ce serait une très mauvaise surprise. À titre personnel, j’ai bon espoir que nous n’allons pas reperdre du terrain. La campagne de vaccination atteint ses objectifs, c’est-à-dire la protection des populations à risque et du système sanitaire. À ce sujet, je rappelle que nous devons ces bonnes nouvelles pour la rentrée…. aux vaccins ! J’invite les personnes qui hésitent encore à considérer la question sous cet angle, entre autres.
Peut-on espérer de telles nouvelles pour d’autres domaines que l’enseignement ?
Nous avons obtenu l’assurance que l’enseignement pourra reprendre en présentiel. Par contre, nous ne pouvons pas encore donner de telles garanties pour les autres sujets, comme les événements, la culture, le sport ou les restaurants, et même au sujet du port du masque. Ces questions sont soumises à d’autres dispositions de « l’Ordonnance COVID-19 situation particulière » du Conseil fédéral. Il y a des perspectives d’assouplissements, mais qui doivent encore être précisées par les autorités.
Que restera-t-il de l’expérience COVID après le COVID, dans le domaine de l’enseignement ?
À court terme, c’est à dire pour le semestre d’automne, nous n’allons pas remettre dans leurs cartons tous les outils numériques déployés depuis plus d’un an. Nous sommes en discussion afin de les utiliser le mieux possible, dans le contexte d’un enseignement en présentiel entièrement accessible à l’UNIL.
Et pour plus tard ?
Nous avons l’intention de capitaliser sur l’expérience COVID, mais à condition que l’emploi des nouvelles technologies soit pédagogiquement fondé, dans le but d’offrir une plus-value aux étudiantes et aux étudiants. La réflexion a été entamée. Par exemple, l’enseignement à distance, et en particulier la mise à disposition de contenus enregistrés, peut s’inscrire dans le cadre d’une pédagogie plus inclusive, afin de soutenir des populations qui connaissent des difficultés particulières.