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L'UNIL part à la conquête des cimes

La fonte de la cryosphère, comme celle de la Dent-Blanche, dans le val d'Hérens. est au cœur des activités du CIRM.

L'académie des bords du Léman met le cap sur les sommets enneigés. L'institution veut étudier les monts au sens large: de leur adaptation au réchauffement climatique au renouvellement de leur économie touristique en passant par le vieillissement de la population dans certaines vallées. Tels sont, entre autres, les objectifs que se fixe le nouveau Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne (CIRM), que l'Université de Lausanne a inauguré vendredi soir en grande pompe sur son site de Sion.

Le fait n'est pas forcément connu de tous, mais l'UNIL possède une antenne dans le Vieux-Pays. «Avec ce centre, il s'agit également de renforcer le site sédunois», relève son directeur, Emmanuel Reynard, professeur de géographie physique qui partage ses semaines entre les deux cantons. C'est donc assez naturellement que les efforts du centre se concentreront sur les Alpes vaudoises et valaisannes ainsi que sur la plaine du Rhône.

Si l'entité nouvellement créée ratisse large, c'est pour tenter de répondre aux nombreux enjeux identifiés pour les régions de montagne, comme par exemple la délicate cohabitation entre protection des paysages, du patrimoine et de la biodiversité et exploitation économique des ressources. «L'une des principales particularités du centre est son orientation résolument interdisciplinaire. Nous nous intéresserons ainsi plus aux nombreux impacts que peut avoir le réchauffement climatique que sur la recherche fondamentale liée à ces modifications.»

Équipe hétéroclite

Interdisciplinarité oblige, le futur centre impliquera cinq facultés de l'alma mater, qui vont des sciences naturelles aux sciences humaines et sociales et réunira une cinquantaine de personnes. Mais le nombre de chercheurs n'est pas fixe et pourra évoluer au gré des missions, des projets de recherche et des priorités fixées après appels à projets au sein de l'institution, précise encore le responsable. De quoi permettre de couvrir des thématiques aussi différentes que le tourisme et la santé, les dangers et risques naturels, les services écosystémiques, les terroirs et labels, les changements et les transitions, ainsi que le temps et la durabilité. «Cette transversalité vise avant tout à renforcer les synergies entre les chercheurs de l'UNIL», poursuit Emmanuel Reynard. Côté durée de vie, le CIRM, qui dépend de la Faculté des géosciences et de l'environnement (FGSE), est un projet pilote que ses responsables rêvent de voir se maintenir. «L'UNIL financera le centre à hauteur de 500 000 francs par an durant quatre ans. Nous ferons le bilan à ce moment-là, mais nous souhaitons évidemment que le centre soit durable et nous essaierons de lui trouver d'autres sources de financement. Des levées de fonds sont envisagées.»