Ces ateliers sont l’occasion de parler d’un projet de recherche en cours en toute convivialité, dans le contexte informel d’un pique-nique de midi.
Organisés par l’Association valaisanne des professionnels des sciences humaines (AVPSH) en collaboration avec les Archives de l’Etat du Valais, le Centre régional d’études des populations alpines (CREPA), le Forschungsinstitut zur Geschichte des Alpenraums (FGA), le Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne de l’Université de Lausanne (CIRM) et l’Institut Travail Social de la HES-SO Valais Walli, les ateliers de recherche - sciences humaines sont l’occasion de parler d’un projet de recherche en cours en toute convivialité, dans le contexte informel d’un pique-nique de midi. C’est surtout l’occasion d’échanger avec d’autres professionnel·le·s, issus de disciplines diverses des sciences humaines, et de discuter de méthodologie, de sources, de problèmes inhérents à un travail de recherche, etc. L’idée est de présenter très brièvement sa recherche (15 min), si possible sans support visuel, puis d’en discuter et échanger avec les autres participants.
Vieillir dans les montagnes suisses. Sociabilités et appartenances locales des vieilles femmes « du coin »
Pauline Mesnard
Cette présentation traite des sociabilités et des appartenances locales des femmes très âgées dans les territoires de montagne. Dans quelle mesure ces femmes disposent-elles d’un capital d’autochtonie dont elles peuvent tirer parti pour rester vivre à domicile dans les villages de montagne ? Adoptant une approche de sociologie compréhensive, l’analyse s’appuie sur les données produites dans le cadre d’une enquête qualitative conduite auprès des personnes âgées de 80 ans et plus résidant dans les vallées alpines du canton du Valais en Suisse romande. Dans la lignée des travaux de recherche récents sur le genre et la ruralité, l’analyse met d’abord au jour, de façon rétrospective, les éléments structurants des trajectoires de sédentarité des femmes en montrant ce qui les attache à l’espace local. L’étude se poursuit en examinant plus spécifiquement les luttes symboliques autour de l’autochtonie et leurs implications sur les sociabilités locales des vieilles femmes. Finalement, les ressources familiales locales sont analysées en tant que composante centrale du capital d’autochtonie et facteur déterminant des possibilités de maintien à domicile.