
Sophie Martin
Par des élèves du secondaire 1
Cheffe de groupe dans son laboratoire en microbiologie et Professeure de biologie à l’UNIL.
Mon Métier
Je dirige les recherches menées par mon groupe composé de douze scientifiques, actuellement 8 femmes et 5 hommes. Comprendre comment les cellules fonctionnent est ma passion. Nous cherchons à découvrir comment elles communiquent et s’orientent entre elles. Je parle principalement anglais dans mon laboratoire puisque mes collègues viennent des quatre coins du monde. Notre travail a été reconnu par plusieurs prix dont une médaille d’or attribuée par la European Molecular Biology Organization.
Ce qui m’inspire et me motive
Un des aspects passionnants du métier de chercheuse est le moment d’une découverte, le moment où on est la première personne à faire une observation et à comprendre un fonctionnement. Contribuer à augmenter la connaissance humaine est très motivant. Mais ce n’est pas la seule raison qui me motive. Les découvertes, c’est génial, mais c’est encore mieux lorsqu’on le fait avec les étudiant·e·s et scientifiques de son équipe et qu’on les voit s’épanouir dans leur travail.
Être une femme dans ce contexte
Le métier de chercheuse est ouvert aux femmes et aux hommes. C’est un métier parfaitement conciliable avec une vie de famille ou autres intérêts. En début de carrière, Je n’ai jamais eu le sentiment d’être discriminée parce que je suis une femme. Mais, plus on grimpe les échelons de la carrière, moins les femmes sont présentes. Ce problème est encore très marqué dans le domaine des sciences de la vie. On a besoin de plus de femmes dans les postes à responsabilité.
Valeurs importantes à mes yeux
Les valeurs principales de mon travail sont d’augmenter la connaissance humaine et de former les générations de chercheuses et chercheurs suivant·e·s, leur apprendre la méthode scientifique : remettre en question les idées acquises, être toujours curieux·se, imaginer des solutions créatives et les tester, pour mieux comprendre comment fonctionne le monde vivant. Et qui sait ? Ces découvertes seront peut-être un jour utiles à l’être humain.
Une anecdote
Une des façons importantes de transmettre les nouvelles découvertes est de les présenter lors de conférences scientifiques. Lors de ces voyages j’ai toujours été frappée de la question posée par certains collègues : « Mais où sont tes enfants pendant que tu es ici ? ». Avec leur père, bien sûr ! Curieusement, pas une fois cette question ne lui a été posée, bien qu’il soit lui aussi chercheur !
Message aux futur·e·s scientifiques
Il faut être passionné·e par ce que l’on fait. On a tendance à être très bon·ne dans ce que l’on aime. Il faut se poser des questions à soi-même et à notre entourage, et si besoin, il faut faire des recherches, découvrir ce qui nous passionne. Ensuite : allez-y ! Si vous êtes passionné·e, vous serez probablement excellent·e !
Portrait réalisé par Anaïs, Soraya, Sandra, classe 10VP3, Montreux-Est
Illustration : Maurane Mazars