L’uni, comment ça marche?

Tout est question d’équilibre. Les études universitaires prennent du temps et demandent beaucoup de travail mais l’important est de tenir le coup sur le long terme. Les études peuvent en effet être comparées à un marathon et non à une course de vitesse. Des «ravitaillements» et des pauses sont donc indispensables pour reprendre des forces. De plus, on est parfois plus efficace quand le temps nous est compté que quand on a plein de temps devant soi. Ainsi, garder quelques activités qui vous font du bien et vous permettent de vous ressourcer permet de tenir sur la durée mais aussi de mettre le cerveau sur pause à certains moments et il en a besoin pour faire des liens.

Au contraire, vous ménager des pauses est important pour votre santé et la réussite de vos études.

Les premières années de la formation universitaire sont là pour poser les bases. Les cours peuvent parfois paraître assez théoriques, généraux et pour certains, éloignés du choix de sa branche d’études. Ainsi il peut arriver, et c’est normal, que certains cours soient perçus comme moins intéressants que d’autres. Si vous vous êtes fixé un objectif clair, cela vous permettra de surmonter ces obstacles et de mieux tolérer une certaine frustration.

Beaucoup d’étudiant·e·s admettent ne pas être passionné·e·s par certains cours, mais l’intérêt suscité par d’autres et le sens global qu’elles et ils trouvent à leurs études compensent largement.

Etudier à l’Université, c’est privilégier une formation scientifique, méthodologique et intellectuelle. Toutefois, la plupart des filières incluent un aspect pratique à travers des séminaires, exercices, travaux de terrain ou de laboratoire, ainsi que des stages dans les programmes de Master.

Etudier à l’Université, c’est privilégier une formation scientifique, méthodologique et intellectuelle, sa mission est de développer la connaissance par la recherche. L’université prépare à toutes sortes d’activités professionnelles qui exigent une formation supérieure, mais ce n’est pas une école professionnelle.

Toutefois, elle tend à s’adapter aux exigences du monde actuel. Ainsi, on n’y acquiert plus uniquement des savoirs mais aussi des compétences, au travers de travaux personnels ou en groupe, des laboratoires mais aussi des stages, facultatifs ou obligatoires, dans le programme des Masters.

En arrivant à l’uni, vous devrez apprendre un nouveau métier avec ses spécificités et ses exigences.

La présence aux cours et la prise de notes est en effet la première étape nécessaire mais la quantité et l’approfondissement des matières exigent un travail plus important et régulier qu’au gymnase. Se limiter à la prise de bonnes notes ou réviser au dernier moment ne seront pas des éléments suffisants pour garantir un succès aux prochains examens tant la charge de travail est importante à l’université.

Face à la masse de matière qui vous attend à l’université, la présence aux cours et une bonne prise de notes ne suffiront pas sans un travail régulier.

Même si vous serez moins encadré·e qu’au gymnase, à l’uni, il n’y a pas que des grands auditoires. Il y a aussi des travaux pratiques, des séminaires, des laboratoires, des sessions d’exercices, qui ressemblent plus aux classes que vous connaissez. Et il y a surtout des milliers d’étudiant·e·s, d’activités sportives et culturelles, des associations… Le campus est un lieu de vie qui offre beaucoup d’occasions de faire des rencontres et de nouer des contacts. D’ailleurs, échanger avec d’autres étudiant·e·s est souvent un gage de réussite.

Même si vous devrez faire preuve de plus d’autonomie qu’au gymnase, les études, ce n’est pas une traversée de l’océan en solitaire. Au contraire, l’uni offre énormément d’occasions de faire des rencontres et il y a plein de personnes dont le rôle est de vous aider en cas de besoin.

En effet, un choix éclairé devrait tenir compte des branches et activités qui vous plaisent, de vos aptitudes pour certaines matières, de la connaissance des différentes possibilités de formation et pas seulement des débouchés professionnels.

En étudiant, vous devrez puiser en vous-même votre motivation au travail, car les contraintes et incitations extérieures se font assez rares à l’université. Vous devrez pouvoir vous accrocher à un projet solide pour trouver l’énergie de vous mettre au travail. «De nombreux débouchés» constitue un objectif très flou, abstrait: est-il suffisamment motivant ?

Vous allez vous lancer dans plusieurs années d’études; si votre seule motivation est la quantité de débouchés au bout, mais sans objectif clair ni intérêt pour la discipline étudiée… ça risque de vous paraître très très long, voire de vous mener à l’échec.

La maturité gymnasiale donne accès aux études universitaires sans restriction. Pour l’uni, vous n’êtes pas obligé·e d’avoir des connaissances préalables dans les matières qui sont à option au gymnase (sauf dans certaines langues en Faculté des lettres). Vous pouvez ainsi opérer un changement radical d’orientation.

Si vous choisissez une nouvelle branche, vous aurez peut-être l’impression que vos collègues ont plus de facilité que vous, mais cette avance ne dure pas très longtemps car les matières ne sont pas abordées de la même manière au gymnase qu’à l’université.

Différents paramètres participent au succès ou non des études. Le travail régulier, facilité par l’intérêt et la motivation, est en effet très important. Attention toutefois à ne pas confondre quantité et qualité de travail. On peut passer beaucoup de temps à réviser sans que cela garantisse la réussite pour autant. Cela vous est peut-être arrivé de lire tout un chapitre sans vous souvenir de ce que vous aviez lu peu de temps après ou de passer tout une après-midi à mémoriser des notions sans vous en rappeler le lendemain. Il est important de bien gérer sa concentration pendant les moments où l’on étudie et révise ses matières.

En effet, le manque de travail n’est pas le seul facteur pouvant expliquer un échec. Mauvaises méthodes, manque de motivation, problèmes personnels… les raisons peuvent être variées.