Atelier de généalogie: Vogue la galère…

L’atelier de généalogie a embarqué, mercredi 28 février 2018, sur les barques et galères du Léman malgré les conditions météo exécrables!

Notre beau Léman, notre «océan de poche» a aussi son histoire! Résultat de divers phénomènes géologiques, il est apparu il y a quelques millions d’années déjà.

C’est dans les archives de la Savoie à Turin que l’on trouve la première trace d’une barque sur le Léman en 1261.

En 1300, fut lancé une splendide galère avec une longue coque effilée comme une épée à l’avant et un puissant éperon pour éventrer les bateaux ennemis. Il s’agissait de tenir en respect les pirates savoyards et genevois!

En 1678 un vaisseau amiral est lancé sur le lac «Le Soleil» une magnifique frégate brillamment décorée. A son bord une centaine de matelots, d’officiers, un chirurgien et un pasteur.

Depuis que les hommes ont vécu au bord de l’eau, le Léman les a nourrit et a facilité leurs déplacements. Il faut dire qu’il était très dangereux de se déplacer en pays de Vaud. Les forêts qui bordaient le lac étaient mal famées. S’y cachaient souvent quelques personnages malintentionnés qui profitaient de l’exode des huguenots vers notre région protestante, surtout des camisards poursuivis par Louis XIV.

Sous la domination bernoise, la marine se développe pour le commerce et aussi la sécurité. Les pirates savoyards et genevois devenant de plus en plus féroces, les Bernois ont fait construire deux vrais bateaux de guerre, le petit et le grand ours. Un certain Dantal, fils d’un d’un amiral savoyard «qui avait mal tourné», avait même été jusqu’à attaquer le château à la pointe d’Ivoire.

Les Bernois, alors alliés aux genevois, sont allés plusieurs fois à leur rescousse quand ils étaient attaqués par les savoyards avant que Genève ne se rallie à la Suisse en 1815.

C’est avec l’aide d’ingénieurs hollandais et génois que les barques et galères ont été construites. Les Hollandais étaient en effet doués pour construire des bateaux sur les fleuves. Ce qui explique l’origine fluviale des barques du Léman, soit un fond plat avec très peu de tirant d’eau, ce qui n’est pas l’idéal pour naviguer sur le Léman et dangereux en pleine eau, le pont du bateau étant très proche des vagues. Longues d’une trentaine de mètres et larges de 7 à 8 mètres. Ce n’est que plus tard qu’on y ajoutera des quilles.

Les Bernois ont imposé le cabotage sur le lac à l’usage de commerce. Les marins s’appellent alors «les bacounis».

Toute cette animation sur le lac a peuplé les rives d’un monde pittoresque d’artisans, de matelots et de «tsapoués» (charpentiers).

Avec ses hauts et ses bas, cette activité batelière va durer très longtemps, elle a disparu petit à petit, évincée par le train et les camions.

Lucia Dorier-Chatton,  responsable de l’atelier généalogie.

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La généalogie, une urgence humanitaire!

La généalogie, une urgence humanitaire!

La définition est audacieuse mais si on se penche sur l’état du monde et sa déliquescence, osons le postulat que dans un esprit de paix et de solidarité pour les générations à venir nous pouvons apporter notre pierre à l’édifice en aidant ceux qui le désirent à connaître leurs racines.

Retrouver ses origines

La principale raison qui pousse de très nombreuses personnes à élaborer leur arbre généalogique est une recherche identitaire. Nos parents, grands-parents, arrière-grands-parents, etc., ont contribué à faire de nous ce que nous sommes. Si on ne les a pas choisis, nous pouvons toujours mieux les connaître et ainsi apprendre sur nous-même. Dans un monde où le présent est tumultueux et l’avenir incertain, retrouver son passé peut apporter une certaine stabilité. Par exemple des enfants ayant été abandonnés par leurs parents et des enfants adoptés sont particulièrement susceptibles de vouloir faire des recherches généalogiques.
Rien de plus difficile, en effet, que de ne pas savoir d’où nous venons. Cela est contraire aux règles de la nature, et c’est pourquoi ces personnes sont parfois amenées à rechercher leurs origines. Les recherches peuvent pourtant s’avérer particulièrement difficiles dans ce cas de figure.

Certes la révision du droit de la famille en vigueur depuis 1970 a introduit beaucoup d’avancées en matière de droit de filiation et du droit de connaître ses origines, mais la vitesse à laquelle les exigences et les dérives sociétales évoluent, cela devient un marathon pour le législateur. C’est un débat éthique auquel nous n’échapperons pas !

La généalogie génétique

La « généalogie génétique » elle, donne aux généalogistes un moyen de contrôler et d’étendre leurs résultats pour la généalogie avec de l’information obtenue par les tests ADN. C’est une réalité mais il y a risque de dérives non négligeables alors que cela devrait rester juste un outil de recherche. Ce marché est très ouvert et très lucratif. Les ventes annuelles de tests par toutes les compagnies et laboratoires sont estimées de l’ordre de 60 millions de dollars (2006)

La psycho-généalogie

Celui qui ne connaît pas son passé est condamné à le revivre…  (Goethe)
Une autre facette de la généalogie, la psycho-généalogie. Des recherches très récentes ont pu prouver par l’analyse du sang la transmission des conséquences de traumatismes vécus par des ancêtres par exemple lors d’une guerre et les souffrances ainsi héritées. Et par là même de les analyser, d’apprivoiser les non -dits et faire un travail de reconnaissance au niveau familial. On pourrait appeler ça un « nettoyage ». Enlever des branches mortes pour que l’arbre puisse mieux respirer et laisser un terrain propice au développement harmonieux de l’arbre pour la descendance. Ce travail n’est pas anodin et il convient de le faire avec respect et discrétion pour le bien de tous. Ce qui peut être fait aussi lors d’une thérapie accompagnée. On appelle ça alors un géno-sociogramme !

Un voyage à travers le temps

Mais avant tout la généalogie reste un voyage dans le temps et nécessite beaucoup de persévérance. Elle peut devenir un jeu. Plus on trouve plus on a envie de trouver ! Des outils techniques très performants et utiles sont à la disposition des généalogistes, mais une recherche peut aussi bien commencer avec un crayon, du papier, et un arbre dépliable. Cela peut même permettre de savoir ce que l’on cherche vraiment avant d’aborder le côté technique.

Au-delà de la satisfaction personnelle associée à la recherche, le généalogiste, par ses travaux de recherche sur la famille et la société, contribue à garder vivant le patrimoine de la société à laquelle il s’intéresse. Par le fruit de ses recherches, il apporte une dimension sociale approfondie, en élargissant sa vision de l’origine de sa propre existence qui finalement rejoint celle de ses contemporains, il réalise ainsi et fait réaliser la pluralité des origines de chacun. Les travaux du généalogiste profitent à d’autres disciplines, dont la démographie, la génétique, l’archéologie, l’histoire et l’ethnographie.

Lucia Dorier-Chatton, responsable du groupe Généalogie

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Cours d’anglais: de Lausanne à Hereford

Quatorze élèves visitent l’Angleterre avec leur professeure

Gwendoline Czajkowska, professeure d’anglais à Connaissance 3, a emmené ses élèves à Hereford, près du Pays de Galles, du 12 au 17 mai 2014. Elle raconte.

Cette année mes étudiants m’ont demandé si nous pouvions aller en Angleterre. Et pour la première fois, nous sommes partis ensemble pour une aventure vraiment agréable. Nous avons passé une semaine à Hereford, près du Pays de Galles, et avons séjourné dans un excellent Bed and Breakfast: le Southbank B&B. Ce dernier est géré par Hilary et Robert Markland, de bons amis à moi et, selon mes étudiants, des hôtes «fantastiques». Chaque jour, ils ont organisé pour nous des activités qui nous ont permis de visiter beaucoup d’endroits très intéressants dans la région. Nous avons aussi assisté à un concert d’orgue et une soirée «Evensong» où nous avons écouté de la très belle musique. Les étudiants ont particulièrement apprécié la magnifique région campagnarde et l’accueil de grande classe d’Hilary et Robert (excellente adresse!).

Au programme:

  • Mardi: un «Black and White Tour» nous a permis d’admirer les beaux paysages de la région et ses superbes maisons, dont beaucoup sont noires et blanches.
  • Mercredi: visite de Hampton Court, un très joli château doté d’un magnifique jardin.
  • Jeudi: tour de la ville de Hereford, avec notamment la visite de la cathédrale et sa Mapa Mundi, la plus ancienne carte du monde – fascinant!
  • Vendredi: shopping et détente avant de reprendre l’avion pour la Suisse.

Gwendoline Czajkowska