Barbara Wahlen, maître d’enseignement et de recherche à la Faculté des lettres, UNIL
«C’est pas faux!», «On en a gros!»: qui ne connaît pas au moins une réplique culte de la série télévisée Kaamelott? A travers son humour souvent corrosif, ses anachronismes parfois loufoques, la série de Alexandre Astier réinvestit le mythe arthurien en subvertissant ses codes et en actualisant ses enjeux. En prenant appui, d’une part, sur Kaamelott et, d’autre part, sur des sources médiévales, en particulier littéraires, nous traiterons notamment la question de l’amour courtois, du Graal et de l’écriture. L’analyse des processus de démythification et de trivialisation nous permettra non seulement de mettre en évidence les mécanismes ludiques de la série, mais également, et surtout, de souligner la résonance actuelle du Moyen Age.
Kaamelott nous donnera ainsi l’occasion de démontrer ce que l’étude de la littérature et de l’histoire médiévales peut avoir d’attrayant et d’enthousiasmant.