Né en Belgique, Frédéric Herman suit une formation d’ingénieur civil à l’Université de Liège, puis part à l’Université de Bristol au Royaume-Uni.
Cette expérience Erasmus se révèle fondatrice pour son parcours: installé dans une colocation internationale, il baigne au quotidien dans une intense stimulation intellectuelle et y découvre la richesse des échanges entre horizons pluriels. Un documentaire de la BBC sur les techniques des sciences de la Terre appliquées à l’Himalaya produit le déclic décisif: c’est décidé: il adoptera désormais une posture mixte faite d’approches quantitatives appliquées au domaine des sciences de la Terre.
Canberra lui ouvre les bras le temps d’un doctorat avec le Professeur Jean Braun à l’Australian National University. C’est là qu’il apprend ce qu’est véritablement la recherche et qu’il commence à travailler sur les interactions entre le climat, l’érosion et la tectonique, qui le sensibilisent progressivement aux enjeux climatiques actuels.
Un jour, par un heureux hasard, il rencontre le Professeur Jean-Philippe Avouac, intervenant du fameux documentaire de la BBC visionné à Bristol. Après quelques échanges, celui-ci lui propose d’effectuer un post-doctorat sur les processus tectoniques et d’érosion au Népal central au sein du California Institute of Technology, où il se confronte au meilleur de la science.
En 2007, il rejoint l’EPFZ et tombe amoureux de Zurich. En tant que senior scientist, il peut y développer la majorité de ses idées, dont un programme de recherche sur les interactions entre le climat et les processus de la surface terrestre.
En 2012, alors que ses travaux commencent à être reconnus sur le plan international, il reçoit plusieurs offres d’emploi, notamment de la part de compagnies pétrolières et de prestigieuses universités américaines. Il les refuse et choisit de rejoindre l’Université de Lausanne pour constituer un groupe de recherche à l’Institut des dynamiques de la surface terrestre, d’abord comme professeur boursier du Fonds national de la recherche scientifique, puis comme professeur associé.
En 2018, il est élu Doyen de la Faculté des géosciences et de l’environnement (FGSE), rôle qu’il occupe pendant trois ans. En 2019, il est promu professeur ordinaire. Convaincu de la nécessité d’une pensée interdisciplinaire qui se situe à l’interface des sciences naturelles, humaines et sociales, il y exprime la ferme volonté de placer l’ouverture d’esprit et les discussions transversales au service de l’excellence et des avancées sociétales.
Le 1er août 2021, il devient le nouveau Recteur de l’Université de Lausanne et met désormais toute son énergie et sa vision d’avenir au service de l’institution.