NOUVELLE PARUTION – DÉCEMBRE 2021
Une contradiction fondamentale dans la littérature du travail
Les spectres du conflit dans la littérature contemporaine (1980-2020)
Vivien Poltier
Qu’advient-il lorsque la littérature se tourne vers le monde du travail ? Pourquoi les écrivains, se
détournant temporairement d’un magistère purement contemplatif et esthétique, décident-ils de représenter la sphère de la vie productive dont ils sont la plupart du temps séparés ? Cette séparation ne pose-t-elle pas un problème considérable ? En effet, comment peut-on rendre compte d’une expérience que l’on n’a pas vécue ? Et si l’on s’approche un temps de la condition laborieuse, à quelle condition est-il possible d’en témoigner ou d’en faire une fiction ? Ces questions indiquent une série de difficultés de fond que les écrivains doivent chercher à résoudre lorsqu’ils se confrontent aux enjeux fondamentaux que soulève la division du travail.
Le présent essai développe une réflexion sur les difficultés éthiques, sociales et politiques auxquelles font face les écrivains qui prennent pour objet le monde du travail. Axée sur l’analyse de trois ouvrages contemporains – Les Fils conducteurs de Guillaume Poix (2017), Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas (2010) et Le Laminoir de Jean-Pierre Martin (1995) – cette étude explore les textes comme des configurations problématiques, traversées par des tensions qui se cristallisent au cœur de la représentation du travail.
136 p.
Table des matières
Lire un extrait sur Fabula
Lire sur Fabula la postface de Marta Caraion, « Travailler, écrire, s’engager »
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