Romain Lacroix

Quel a été votre parcours académique?

J’ai été diplômé en histoire et en géographie (licences) en France. J’ai réalisé mon master en 2 ans, sans formations complémentaires. Parmi les cours à options possibles, j’ai choisi des cours sur la modélisation des systèmes de transport, en économétrie des transports, en data visualization, sur la ville morphologique et sur la ville dans les réseaux économiques, ainsi qu’en économie politique internationale.

Quel a été votre parcours professionnel jusqu’à maintenant, et avez-vous des projets pour l’avenir? Pourquoi avez-vous choisi ce parcours-là?

Fouilleur de données de longue haleine pour différents projets de recherches et entreprises, je suis actuellement géomaticien en CDI au service du Syndicat des Vignerons des Côtes du Rhône à Avignon (France). Ce poste, au-delà du cadre idyllique dans lequel il se situe, conjugue les dernières capacités technologiques et techniques dans le domaine de l’information géographique ainsi qu’un fort lien à la terre et aux ressources territoriales (AOC viticoles). Mon travail me permet ainsi de réunir à la fois la sensibilité technique et la sensibilité aux territoires.

Quels sont les défis auxquels vous avez été confrontés pendant votre master à l’Unil, et quelles sont, selon vous, ses qualités et ses défauts?

Les principaux défis du master sont la maîtrise relativement rapide d’un nombre important de nouvelles techniques et langages informatiques qui de premier abord peuvent être déroutants lorsque l’on vient d’une formation géographique plus littéraire.
Le master permet d’ouvrir un très grand nombre de portes et de pouvoir travailler sur les sujets les plus variés. Il éveille la curiosité et par sa grande spécificité nous pousse à être très sensibles aux dernières avancées techniques dans le domaine.
Parmi les lacunes du master, je peux lister d’après mes expériences de recrutement et actuelles :

  • Le nom de la spécialisation qui ne parle pas forcément aux non-initiés (un grand nombre de postes sont à pourvoir dans des structures où le géographe/géomaticien est souvent le seul dans son domaine dans ces structures).
  • Le manque de formation approfondie en gestion de bases de données géographiques (notamment Postgres/Postgis).
  • Le manque d’exercices sous forme de projets : un exercice typique pourrait être la livraison d’un SIG à un client.
  • la connaissance du logiciel Geoserver et dans une moindre mesure, celle du logiciel FME.

 En quoi votre formation de master à l’Unil, et plus particulièrement l’orientation « analyse spatiale », a été utile lors de votre expérience dans le monde professionnel ?

  • La très bonne formation en sciences des données géographiques permet une maîtrise de l’entièreté de leur cycle de vie : fouilles des sources, contrôles, stockages en bases de données, traitements, analyses, visualisations et communications.
  • Le large panel de techniques et d’analyses permet de se forger un esprit critique aiguisé et d’être très précautionneux sur les différents biais de certaines analyses géographiques et/ou statistiques.
  • L’apprentissage de nombreux langages informatiques permet d’être autonome dans la création et la réalisation de projets très innovants, dans la résolution de problèmes techniques et de pouvoir réaliser un pont entre des sensibilités plus informaticiennes et d’autres plus géographiques / urbanistiques.