Avant, la Suisse subventionnait ses agriculteurs pour qu’ils la nourrissent. Ce n’est plus le cas, et les agriculteurs toussent. Leur métier, disent-ils, c’est de donner à manger à la population, pas d’entretenir des petites fleurs et des coccinelles. Que vont-ils devenir? Des chercheurs de l’UNIL se sont penchés sur la question.
Chaque année, la Suisse voit disparaître 1600 exploitations de son territoire. Faute de ne pas dégager de revenus suffisants, pour des problèmes de successions, ou aussi parce que la forêt mange du terrain. Si le plan Wahlen leur avait octroyé un rôle prépondérant au sein de la société durant la Deuxième Guerre mondiale, s’ils ont ensuite été subventionnés afin de produire toujours plus – avant de recevoir des aides de l’Etat pour cultiver moins –, les agriculteurs doivent aujourd’hui imaginer des stratégies de survie au jour le jour.
Autant de changements dont on ne mesure pas forcément l’ampleur quand on fait son marché. C’est pourquoi Nelly Niwa, doctorante à l’UNIL et directrice du projet «Vaud 2030: quelle agriculture pour quel territoire?», a mis sur pied une exposition virtuelle sur Internet qui raconte l’évolution de la paysannerie dans le canton de Vaud (www.vaud2030.ch). Le tout accompagné de cinq films très didactiques, réalisés par la cinéaste indépendante Mélanie Pitteloud, où l’on découvre concrètement ces changements à travers les destins d’agriculteurs contemporains, bien décidés à garder leur exploitation.
On part d’abord à la rencontre de Dominique Yersin, qui a labellisé la fabrication de son fromage à Château-d’OEx. Grâce à la production d’Etivaz, il reçoit de «grosses subventions», mais doit en contrepartie participer à la sauvegarde du paysage en défrichant la montagne. Rien à voir avec l’usine agroalimentaire de Sylvain Agassis, qui emploie 160 personnes près d’Yverdon. Son grand-père était l’un des premiers à proposer des carottes sous emballage. Selon lui, s’il s’en sort, c’est parce qu’il est passé d’une entreprise familiale artisanale à une production industrielle.
Martine et Bertrand Meldem, eux, préfèrent vendre leurs produits directement aux consommateurs à Apples et à Lausanne. Ils voient dans l’agriculture contractuelle, du type «Les jardins du Flon», un moyen de «rassembler des énergies pour construire des choses». Tandis que Georges Martin, éleveur de bovins, récupère fumier et purin pour en faire de l’électricité par le biogaz. Une tactique qui, selon lui, sera à l’avenir «peut-être plus payante que de faire du lait ou de l’engraissement».
De son côté, Jean-Marc Bovay partage son temps entre ses vaches laitières et une classe d’accueil, dans sa commune, pour enfants en difficulté scolaire. Ce qui lui apporte un revenu supplémentaire sans devoir s’éloigner trop de ses bêtes. «Quand on évoque l’agriculture, on a l’image d’un gars sur son tracteur, alors que pour survivre il doit développer toutes sortes de stratégies», souligne Nelly Niwa.
L’agriculteur d’aujourd’hui est multifonctionnel
«Ces portraits sont assez révélateurs de ce que devient la paysannerie en Suisse, remarque Jean Ruegg, professeur de politiques territoriales et président du comité de pilotage du projet Vaud 2030. C’est-à-dire un monde de plus en plus diversifié, avec des trajectoires de plus en plus spécialisées, de l’agriculteur devenu entrepreneur au petit paysan qui tire toutes les ficelles de la nouvelle politique agricole pour pouvoir maintenir son exploitation.»
Dans les années 60, éleveurs et cultivateurs recevaient des subventions en rapport avec leur production, ce qui faisait d’eux des producteurs de denrées alimentaires. Mais dès le début des années 90, la Confédération a fait évoluer sa politique en cessant de soutenir la production pour d’autres services, liés à l’environnement par exemple.
«A cette époque, la Suisse signe de nombreux accords de libre-échange, commente Nelly Niwa. Ce qui fait qu’elle ne peut plus, vis-à-vis des autres pays, aider sa propre production. La Confédération a donc trouvé une parade: l’agriculture sera soutenue grâce à des paiements directs pour des prestations qui ne sont pas liées à la production alimentaire. Tels que l’entretien du paysage ou la sauvegarde de l’environnement.»
En d’autres termes, l’agriculteur reçoit dorénavant des primes pour des activités qui ne sont plus directement liées à son métier. «Il se fait récompenser pour ne plus cultiver comme on le lui avait appris, analyse Jean Ruegg. Auparavant, on lui demandait d’utiliser son outil de production de la manière la plus efficace possible. Tandis qu’à présent, il peut recevoir un soutien pour des tâches de maintien du paysage. Mentalement, c’est quand même un changement considérable.»
Par ailleurs, le paysan contemporain semble obligé de s’accrocher à des revenus accessoires pour ne pas perdre son domaine. En effet, 20% du revenu des agriculteurs proviendraient actuellement d’une activité annexe, sur l’exploitation ou à l’extérieur. «Et ce pourcentage risque d’augmenter, signale Nelly Niwa. Souvent, les agriculteurs font une double formation pour pouvoir plus tard osciller entre deux métiers. Le salaire de l’épouse, ou de l’époux, est également très important pour la survie de l’exploitation.»
As de la débrouille
Comme le signale la doctorante de l’UNIL, les paysans ont dû devenir des as de la débrouille ces dernières années. «Celui qui n’était que dans la production auparavant commence à proposer un service de loisirs, des balades à cheval, des dîners à la ferme. Ce qui, peut-être, est en train de détruire l’agriculture. Dans le sens où si les paysans montrent trop qu’ils arrivent à joindre les deux bouts sans les aides de la Confédération, elle ne va plus rien leur donner du tout. Et la part consacrée à l’élevage et aux cultures diminuera.»
Jean Ruegg ajoute que le paysan paraît très seul dans ses choix. Si la Confédération semble le pousser à offrir des activités diverses sur son exploitation, les organismes de coordination capables de gérer la nouveauté et les articulations avec d’autres domaines sont peu nombreux. «Lors d’une pré-étude réalisée dans le canton de Neuchâtel au début des années 2000, j’ai eu l’impression qu’on invitait les paysans à se tourner vers le tourisme à la ferme sans trop réfléchir à une éventuelle concurrence avec les structures hôtelières, sans véritable discussion ou coordination de l’offre avec les offices du tourisme, signale le professeur de politiques territoriales. Si l’agriculteur était bon, il rentrait dans ses fonds. Sinon, il ne faisait qu’augmenter sa dette.»
La Confédération devrait-elle donc se mouiller davantage pour ses agriculteurs à l’avenir? «J’espère que ce sera la population, enfin consciente de la gravité de la situation, qui demandera elle-même à l’Etat d’intervenir plus, déclare Jean Ruegg. Pour l’instant, la paysannerie suisse subit une crise, silencieuse, car personne n’en sait rien.»
A cela s’ajoute le fait que les paysans sont loin d’avoir terminé leur révolution. Une recherche de l’UNIL, plus exactement de l’Institut de géographie et durabilité (anciennement IPTEH), a tenté de savoir quel futur il fallait envisager pour ces paysans suisses, qui se retrouvent baladés au rythme de la mondialisation. Elle s’est longuement penchée sur le sort des agriculteurs vaudois, qui peut être généralisé à toute la Suisse, comme l’explique Nelly Niwa, responsable de l’enquête: «Le canton de Vaud représente une agriculture traditionnelle, avec des réseaux de villes et une agriculture au centre. On y trouve des paysages de montagne, des bordures de lac, le littoral, la plaine. Il s’agit vraiment d’une Suisse miniature.»
Le projet «Vaud 2030: Quelle agriculture pour quel territoire?» invite donc les internautes à réfléchir à l’avenir des paysans vaudois, voire helvétiques. Ce travail collectif de longue haleine a permis de donner naissance à quatre scénarios hypothétiques, qui vont de la généralisation optimiste du contrat bobo entre producteurs et consommateurs à celui, plus catastrophique pour la paysannerie suisse, d’une libéralisation totale du marché (voir les scénarios).
Cette recherche, qui fera prochainement l’objet d’un cours public (lire l’encadré ci-contre) a levé quelques lièvres. Et posé quelques questions ultrasensibles, comme celle-ci: faut-il, par exemple, responsabiliser les producteurs ou continuer à les entretenir? Sur le terrain, Nelly Niwa a relevé qu’un agriculteur n’aborde pas facilement la part des aides de l’Etat dans son revenu. Le sujet reste tabou. «Il existe des profils très divers d’agriculteurs, signale-t-elle, qui reçoivent plus ou moins de subventions. Selon moi, il faudrait plutôt utiliser le terme d’encouragement, à devenir plus écologique, à produire plus d’énergie, à fournir des produits sains. Les subventions doivent se faire en fonction des services fournis par l’agriculture. Je ne pense pas qu’il faille placer les agriculteurs dans la catégorie des fonctionnaires de l’Etat.»
Vers des cultures ultabiologiques
Faudrait-il encore, c’est une autre piste, inciter les agriculteurs à foncer dans la direction des cultures ultrabiologiques? 95% des exploitations vaudoises possèdent en effet le logo IP-Suisse, la fameuse petite coccinelle, qui indique que les producteurs fournissent des prestations écologiques. «On utilise moins de produits fertilisants phytosanitaires (pesticides, ndlr), donc moins de produits chimiques polluants, note Nelly Niwa. Les années 60 ont causé beaucoup de dégâts sur l’environnement, car c’est à cette époque qu’on a commencé à employer des produits dérivés du pétrole, ce qu’on appelait la révolution verte.»
Dans les années 90, les autorités en ont pris conscience et des mesures ont été mises sur pied. C’est la fin du slogan critique «agriculteurs pollueurs», mais cela ne veut pas dire pour autant que l’on estime qu’ils font tout juste. Au contraire, les agriculteurs restent dans le collimateur des associations de protection de l’environnement. Les raisons de la discorde: l’octroi de paiements directs pour des activités écologiques n’aurait pas fait augmenter la biodiversité, ou peu.
«Ces associations aimeraient que l’on soumette les paysans à des résultats, explique Nelly Niwa. Mais les agriculteurs que j’ai rencontrés trouvent qu’ils en font déjà beaucoup pour l’environnement. Alors qu’avant les champs de blé étaient propres et carrés, y abandonner des bandes de terre pour laisser s’épanouir des coquelicots ne va pas de soi pour eux. Leur métier, disent-ils, c’est de donner à manger à la population, pas d’entretenir des petites fleurs et des coccinelles.»
Autre question qui aura son importance dans les années à venir: peut-on allier les cultures biologiques avec des perspectives de bénéfices? Oui, estime la doctorante de l’UNIL. Il s’agit clairement d’un enjeu d’avenir: allier écologie et rendement agricole, avec des énergies renouvelables, produites par les agriculteurs eux-mêmes. Avec un passage obligatoire au bio? «Il sera nécessaire de trouver un compromis, car il n’y a pas que du mauvais dans les solutions chimiques, juge-t-elle. Une étude mondiale de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a fait sensation en proclamant qu’on arriverait à tous nous nourrir grâce à l’agriculture biologique. Certes, mais si ce genre de production n’utilise pas de produits chimiques, il faut savoir par exemple que pour désherber, on brûle les jeunes pousses au lance-flammes, avec d’énormes machines qui consomment beaucoup d’énergie.»
L’étude apporte aussi quelques bonnes nouvelles aux agriculteurs. Nelly Niwa souligne ainsi que, contrairement à ce que l’on imagine, il reste des marchés à conquérir pour les agriculteurs suisses. Par exemple, la production de céréales bios, car, étonnamment, ce marché n’existe pas en Suisse: «Ce qui fait que quand je vais acheter mon mu?esli bio typiquement suisse à la Coop, je constate qu’il est plein de produits qui viennent du bout du monde.»
D’ailleurs, les relations qu’entretiennent grands distributeurs et agriculteurs restent mystérieuses. Ni les producteurs ni les grandes surfaces ne tiennent à s’appesantir sur le sujet. «C’est un peu la mafia, rigole Nelly Niwa. Ce qui est sûr, c’est que les supermarchés ont un rôle énorme pour l’agriculture. 95% de la production suisse finissent dans leurs magasins.»
Comme le remarque le professeur Ruegg, ce qui compte aux yeux du consommateur demeure le prix, qui doit continuer à être bas. «En Suisse, on justifie une bonne partie des aides de l’Etat parce qu’on veut des productions respectueuses de l’environnement, mais cela ne veut pas dire pour autant que chacun est prêt à payer le juste prix. A ma connaissance, la quantité d’argent dépensé par les ménages helvétiques de l’autre côté de la frontière, en France, ne diminue en tout cas pas.»
Libre-échange avec la Chine
Autre enjeu du futur: nos relations bilatérales avec la Chine. Car si la Confédération propose d’un côté une nouvelle politique agricole pour 2014-17 (PA 14-17) – dont les buts, selon le site de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), sont «de promouvoir davantage l’innovation dans l’agriculture et la filière alimentaire, d’accroître encore la compétitivité et de soutenir d’une manière plus ciblée les prestations d’intérêt public» – elle négocie en même temps des accords de libre-échange avec l’Empire du Milieu. Ce qui provoque une certaine inquiétude chez les agriculteurs.
Beat Röösli, chef de la division Relations internationales à l’USP, regrette de ne pas avoir d’informations concrètes sur le contenu des accords. «Nous ne pouvons réfléchir qu’en fonction des sensibilités de chacune des branches. Ces accords peuvent être une chance dans le secteur laitier, surtout pour des produits comme les yoghourts et le fromage, qui se vendent déjà très bien à Hong Kong ou Shanghai. Mais les paysans n’en profiteront que si les entreprises de transformation utilisent le lait suisse et partagent les profits avec les producteurs sur un prix élevé.»
En revanche, Beat Röösli souligne que les importations de viande ainsi que de fruits et légumes préparés ou congelés pourraient devenir problématiques. «La grande question selon moi est: voulons-nous sacrifier nos principes éthiques élevés (écologiques, sociaux, sur la protection des animaux) uniquement pour que les grandes entreprises industrielles et de services fassent du profit?»
A ce jour, environ 45% des denrées alimentaires consommées sur notre territoire sont importées, qu’en sera-t-il après des accords avec la Chine? Va-t-on vers la disparition pure et simple de l’agriculture helvétique? «En 2030, cela semble peu plausible, car il restera forcément au moins quelques résistants, affirme Nelly Niwa. Mais si on se projette sur le long terme, la Suisse, très attractive, pourrait plutôt miser sur les entreprises de pointe avec des personnes à fort niveau économique et social. On laisserait alors tomber les agriculteurs.»
Concurrence urbaine
Autre paramètre qui va jouer un rôle à l’avenir: l’évolution du rapport ville-campagne. En effet, la doctorante ne peut imaginer que le monde agricole suisse disparaisse, car depuis la crise économique de 2008, elle constate un boom de l’agriculture urbaine: «Après les problèmes financiers, sanitaires, avec l’augmentation des cancers, le nombre de reportages sur les animaux dans les abattoirs, on se raccroche à la terre. On s’est connecté à la modernité, maintenant, on veut un retour aux racines. Et la population se met à cultiver des jardinets.»
Encore une nouvelle concurrence qui effraie les cultivateurs diplômés qui ne comprennent pas qu’on installe l’agriculture dans les villes, alors que ces dernières avancent et mangent leurs terrains. «La Loi sur l’aménagement du territoire de 1979 faisait de l’agriculture un outil clair, une vraie barrière à l’extension de l’urbanisation, assure Jean Ruegg. On a affaibli cette fonction en 2000, lors de la révision de cette loi.» Aujourd’hui, les terrains agricoles ne voient plus seulement les producteurs, mais aussi les touristes et les promeneurs.
Un doux mélange qui provoque de nombreuses querelles de voisinage. «Les déjections de chiens dans les champs sont une plaie pour les éleveurs, raconte Nelly Niwa. Car les vaches qui les ingèrent tombent malades. En outre, les dégâts dans les cultures sont en augmentation.»
Les urbains venus s’installer au vert pour le calme et les paysages acceptent mal les odeurs de fumier et les tracteurs qui roulent le week-end. «Ce n’est pas compatible avec l’image qu’ils se font de la campagne, ajoute la doctorante. Ils veulent voir de jolies vaches, avec de jolies cornes, mais pas de taureaux parce qu’ils sont dangereux. Sans oublier des gros problèmes de circulation. L’apparition de dos d’âne pour protéger les enfants sur les routes rurales rend le passage des tracteurs très difficile, ce qui ralentit le trafic.»
Pour le moment, l’agriculture occupe encore 42% du territoire vaudois. On essaie de faire revenir la population en ville afin d’éviter un mitage, une explosion de villas à la campagne. Mais pour combien de temps? «Si les agriculteurs n’occupent plus ce terrain, la forêt reprendra sa place, car elle pousse extrêmement rapidement et est bien protégée en Suisse, remarque Nelly Niwa. L’urbanisation ira aussi plus vite.» Jean Ruegg se souvient que dans les scénarios les plus fous imaginés, on a pensé aux fermes verticales. «Il s’agirait de structures empilées les unes sur les autres. Par gravité, l’eau et les déchets organiques des étages supérieurs serviraient à fertiliser les étages inférieurs. Cela formerait un circuit fermé de cultures totalement hors-sol, indépendantes de la terre. Ce qui au niveau paysage donnerait naissance à de magnifiques “gratteciel” de fermes agricoles entourés, sur les terres ainsi non cultivées, de terrains de golf ou de territoires urbanisés.»
Et vous, de quelle agriculture rêvez-vous? A vous de vous exprimer sur www.vaud2030.ch.
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Un cours public à suivre
Des rencontres publiques sur l’avenir de l’agriculture sont organisées en octobre dans le canton de Vaud.
Jeudi 4 octobre à 19 h. Morges. Agrilogie Marcelin – Ecole d’agriculture et de viticulture, Avenue Marcelin 29. 021 557 92 50
Lundi 8 octobre à 18 h 30. Château d’Oex. Salle du Conseil communal, Grand-Rue 67. 026 924 22 00
Jeudi 11 octobre à 19 h. Moudon. Agrilogie Grange-Verney – Ecole et stations cantonales d’agriculture, Chemin de Grange-Verney 2. 021 557 98 98
Mardi 16 octobre à 18 h 30. Vallorbe. Auberge communale, Place du Pont 3. 021 843 12 52
Le mercredi 28 novembre, l’UNIL accueille un cours public portant sur la recherche menée par Nelly Niwa. Les résultats du vote des internautes sur l’avenir de l’agriculture seront présentés à cette occasion (bâtiment Amphimax, 18h)
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Un projet innovant
Vaud 2030: quelle agriculture pour quel territoire?, est l’un des 6 projets retenus dans le cadre du programme «Vivre ensemble dans l’incertain » (VEI). Ce dernier est consacré aux défis qui attendent la société vaudoise dans le futur proche. Soutenue financièrement par la Fondation du 450e anniversaire de l’UNIL et chapeautée dans ses aspects scientifiques par le Conseil Anthropos de l’UNIL, la démarche de VEI est inhabituelle et novatrice. Il s’agit «d’impliquer la société civile dans des travaux académiques qui traitent de questions émergeant du terrain», explique Philippe Moreillon, vice-recteur en charge de la recherche.
Ainsi, un dialogue s’établit entre les sciences humaines et les préoccupations des citoyens. Le mitage du territoire et la densification en font partie aujourd’hui, ce qui rend le projet de Nelly Niwa d’autant plus intéressant.