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Anti-kriegs-metal, ou comment Kanonenfieber délivre un message de paix en temps de troubles

Rédigé par : Hugo Weyermann

Fin 2024, Kanonenfieber, un groupe de melodic black/death metal, originaire de Bamberg (en Allemagne) sillonnait les routes d’Europe pour promouvoir son dernier album Die Urkatastrophe (la catastrophe originelle) sorti le 20 septembre 2024. Ils sont notamment passés le 28 novembre dans la mythique salle du Z7 à Pratteln (BL), une salle de concert ouverte en 1994 et toujours au premier plan lorsqu’il s’agit de concerts de metal. Cet album m’a rendu fou et il me semblait intéressant de partager les histoires fascinantes dont il est composé. Alors, plongez avec moi dans le sombre univers de la Première guerre mondiale.

Avant tout, il me faut préciser quelques points : premièrement, pour les non germanophones, Kanonenfieber peut se traduire par l’obusite (un syndrome post-traumatique de la Première guerre mondiale), le groupe a été un solo-project de « Noise » qui a fait appel à quelques amis musiciens pour pouvoir faire des concerts. Tous apparaissent masqués sur scène pour garder leur identité secrète. Dernier point, le plus important, le but du groupe n’est pas de glorifier la guerre (il est parfois décrit comme de l’Anti-kriegs-metal). C’est, au contraire, de raconter ce qu’il s’est passé en étant le plus fidèle possible à la réalité. Pour ce faire, « Noise » se base sur des documents datant de la Première guerre mondiale (seul sujet abordé dans leurs textes jusqu’à présent).

La pochette de l’album met en scène un « homme » avec un masque de squelette et un uniforme de l’armée allemande (reconnaissable grâce au fameux casque à pointe) manipulant une sorte de pompe dans laquelle entrent des hommes dont seul le sang ressort. Cela reprend la pompe de sang de la chanson Ausblutungsschlacht (une bataille sanglante) « Die Schlagader der Blutpumpe ; Bringt tausend Männer pro Stunde » (L’artère de la pompe à sang ; Apporte mille hommes par heure). Cette pochette est issue d’une carte postale de la collection privée de Dani B., un ami du chanteur qui lui a inspiré la thématique de la Première guerre mondiale.

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L’album s’intitule Die Urkatastrophe (La catastrophe originelle). Il commence avec Großmachtfantasie (le fantasme de la grande puissance), introduction dans laquelle le groupe invite son public à se plonger dans les prémices du premier conflit mondial. Elle est constituée d’un discours de Johannes Kaempf, alors Président du Reichstag allemand, dans lequel il annonce au peuple allemand qu’il va entrer en guerre « pour l’honneur et la grandeur de la Patrie ». Le tout sur un fond angoissant, faisant monter la tension avant la première chanson, Menschenmühle (Broyeur d’humain), qui est un condensé de l’album précédent (qui portait déjà ce nom). C’est un titre qui part à mille à l’heure avec pour thématique l’entrée en guerre des soldats allemands qui pensaient pouvoir vaincre l’ennemi avant Noël « Weihnachten sind wir zuhaus‘ » (A Noël, nous serons à la maison, alors que l’Allemagne a déclaré la guerre à la France le 03 août 1914). Les soldats sont décrits comme ayant « une addiction à la guerre, une folie meurtrière pour le bien de leur Patrie ». Les dirigeants allemands pensaient qu’il suffirait de prendre les autres de vitesse pour pouvoir gagner la guerre, chose qui n’a, semble-t-il, pas fonctionné.

Le second titre de l’album « Sturmtrupp » (troupe d’assaut) raconte la naissance de la guerre des tranchées que se sont livrés allemands et britanniques. La chanson parle plus précisément d’une offensive britannique contre la tranchée allemande qui finit par céder. La bataille a duré 141 jours, ce qui est principalement dû à l’enlisement du conflit et la fixation des tranchées à coups de bêches et sacs de sable. Le morceau est dynamique, mélodique, presque entrainant. Il a un rythme soutenu mais pas très rapide. La voix caverneuse du chanteur colle bien avec le récit, tout est sombre, menaçant.

Vient ensuite Der Maulwurf (la taupe) qui commence par des bruits de bêches qui creusent une galerie en dessous du champ de bataille. Elle reprend ce qui doit vraisemblablement être une lettre d’un mineur adressée à un de ses proche à lui, dans laquelle il raconte son quotidien dans une mine où il ne fait que creuser et se reposer. Un repos dont il ne peut pleinment profiter, craignant de voir la galerie exploser à cause d’une grenade. Il explique à quel point sa vie est dure et jure, si cela continue ainsi, de se tirer une balle, « Ich schwör‘s, nicht mehr lang und ich schieße mich ab ! » (Je jure que je vais me tirer une balle !). La musique est très solennelle, mélodique. Elle se répète, à l’image de la vie du mineur, avec des riffs de guitare qui restent en tête jusqu’au moment fatidique où le mineur met sa promesse à exécution. La fin du morceau arrive, tout s’arrête et, là, on entend un pistolet qui se charge et tire. Fin.

On reprend de plus belle avec Lviv zu Lemberg (de Lviv à Lemberg) détaille la prise de la ville de Lviv (Lemberg en Allemand) par les généraux Brudermann et Hötzendorf et plus généralement la bataille de la Galicie. Elle raconte comment les Autrichiens ont tenu la ville, avant d’être encerclés et battus par les troupes russes. La Galicie finit par être cédée aux Russes et l’armée Autrichienne accuse une perte de quelques 350’000 hommes. D’un point de vue plus musical, la chanson commence avec un discours d’époque non identifié qui revient à plusieurs reprises. Le refrain est puissant, conquérant. Vers le milieu, il y a un passage très calme avec quelques notes de guitares mélancoliques qui contrastent avec ce qu’il y a eu plus tôt dans le morceau. Ça repart avec une répétition du refrain et accélère sans s’arrêter pour une fin en apothéose. Les mélodies sont vraiment belles, envoûtantes.

Le cinquième morceau, Waffenbrüder (frères d’armes) raconte l’histoire de deux soldats allemands mobilisés en 1916 qui doivent défendre la ville d’Arras. Cela se passe mal car l’un des deux est mort alors que l’autre est blessé. L’offensive n’est pas une réussite, l’armée britannique ne gagne que peu de territoire comparé au nombre de vies perdues. La guerre me direz-vous.

Dans un registre plus vivant, Gott mit der Kavallerie (Dieu soit avec la cavalerie) est un titre agressif commençant avec des bruits de sabots et des hennissements de chevaux. Puis vient un rythme relativement lent et s’accélère avec le refrain. Refrain dans lequel les cavaliers allemands sont dépeints comme n’ayant aucune crainte et la faiblesse en allergie « Gott mit der Kavallerie ; Schwäche uns zur Allergie ; Gott mit der Kavallerie ; Die Reiterei versagte nie ! » (Dieu avec la cavalerie ; La faiblesse nous rend allergiques ; Dieu avec la cavalerie ; La cavalerie n’a jamais failli !). La chanson relate la dernière offensive de la cavalerie sur le front occidental. Ces sont les cavaliers allemands qui tentent de prendre la ville d’Halen, en Belgique, mais ils sont défaits par les mitrailleuses et grenades belges. S’ensuit Panzerhenker (le bourreau des chars), un titre énergique dans lequel les guitaristes se font plaisir avec des riffs puissants et mélodiques qui, soutenus par une batterie allant à fond, rendent le tout supersonique, un mur de son qui nous arrive en pleine face, c’est du Kanonenfieber dans ce qu’ils font de mieux. Cette fois, il est question de la prise de la ville de Flesquières, en France, par les Anglais le 20 novembre 1917. L’histoire d’un homme, le bourreau des chars, qui a détruit 14 tanks anglais avant que les troupes britanniques n’aient eu le temps de prendre la ville. Ville que les Allemands ont abandonnée durant la nuit. Dans la chanson, le soldat refuse de s’enfuir, préférant mourir.

Il est temps de prendre un peu de hauteur avec Ritter der Lüfte (Chevaliers des airs). Elle démarre avec des bruits d’hélices d’avion tournant à plein régime avant que la musique commence sur un rythme soutenu accompagnant le refrain. Les couplets sont plus calmes, sans être creux. Cette chanson parle des combats héroïques et honorables des soldats de l’air « Ritter der Lüfte ; Mann an Mann im Luftkampf » (Chevaliers des airs ; combat aérien au corps à corps). Certains disent que dans cette version de l’histoire, les as du ciel sont effectivement des combattants loyaux, qui faisaient ce qu’on leur demandait (à l’image de Manfred von Richthofen (le baron rouge, comme son aéroplane) alors que d’autres pensent qu’ils étaient déloyaux et tiraient sur les unités au sol de manière « peu fairplay ». Il est difficile de savoir où placer le curseur mais, pour le côté un peu épique du texte, la première version semble plus appropriée.

Sans transition, revenons sur la terre ferme, plus précisément dans les plaines de Verdun. Sur un léger fond de guitare mélancolique, un narrateur vient décrire le désespoir des soldats qui ne se battent pour rien, hormis la mort, « Oh Kaiser, mein Kaiser ; Willst du kurzer Hand ; Uns zur Schlachtbank führen ; Für zerriebenes Land. » (Ô empereur, mon empereur ; Veux-tu nous conduire à l’abattoir ; Pour un pays broyé.).
Juste après cette mise en contexte, vient Ausblutungsschlacht (une bataille sanglante), dernier morceau de l’album. « Saigner à blanc la France » tel était l’objectif de Falkenhayn, chef des armées allemandes. Le but n’était pas tant de prendre la position que de faire mal au moral des troupes ennemies. Le texte de Kanonenfieber est solennel, marquant l’incompréhension des soldats allemands devant leur mission « Einsatzbefehl gleicht dem Selbstmord » (l’ordre de marche ressemblait à un suicide). Dès le début de la chanson « Noise » hurle à plein poumons « Verdun » avec une gravité encore inégalée dans son répertoire. Le texte est lourd, parle de cette Blutpumpe (pompe de sang) qui tue à tour de bras. La suite ne détonne pas. Au milieu de la chanson, il y a un extrait d’un discours de Philipp Scheidemann (membre du Reichstag et du SPD) dans lequel il appelle à l’arrêt de la guerre. La fin du titre est accompagnée de quelques notes de piano qui, seul, conclu un morceau plein d’émotions.

Le contraste entre le discours de Kaempf utilisé dans la première chanson et celui de Scheidemann est représentatif du message véhiculé par Kanonenfieber. Le metal a réputation qui n’est pas toujours simple à porter et en joue parfois, mais il n’est pas rare que les groupes utilisent une image choquante pour dénoncer des choses à l’image de Kanonenfieber. La musique est mélodique, envoûtantes et les paroles (si on les comprend) sont sombres et mélancoliques, pleines d’enseignements pour ceux qui ont envie de les entendre.

Als die Waffen kamen (quand les armes sont arrivées) sert d’outro à cet album. Il s’agit d’un court morceau de guitare acoustique avec du chant clair racontant comment un homme devient un ennemi lorsqu’il a une arme entre les mains et comment la guerre peut changer un homme qui aurait pu être ou était un ami avant de posséder cette arme. « Und erst als die Waffen kam’ ; Bekam der Feind seinen Nam’ ; Und wenn kein Mensch die Waffe hält ; Gäbs keine Feinde auf der Welt. » (Et ce n’est que lorsque les armes sont arrivées ; L’ennemi a reçu son nom ; Et si aucun homme ne tenait l’arme ; Il n’y aurait pas d’ennemis dans le monde.)

Cet album est un bijou ! Tous les morceaux sont bons, les histoires racontées sont terribles, tragiques et en même temps le message véhiculé ne laisse pas indifférent.e. C’est un message de paix, invitant à réfléchir deux fois avant d’entrer en conflit. Dans cet album, la guerre est décrite comme rude, usante, pesante pouvant pousser les soldats à se donner la mort comme dans Maulwurf. Il peut également y avoir des moments plus glorieux comme les combats aériens dans Ritter der Lüfte. Mais la vision la plus répandue est celle exprimée dans Verdun, où la guerre n’a pas de sens pour le soldat qui se bat pour sauver sa vie mais ne comprend pas pourquoi elle a été mise en danger.
Il porte sur la Première guerre mondiale, mais peut être étendu bien au-delà, comme le souhaite Kanonenfieber. Ce style de musique n’est, je le concède, pas apprécié de tous, mais je pense que si la curiosité vous prenait d’écouter, ne serait-ce qu’une chanson, vous seriez surpris du résultat. C’est du melodic black/death metal relativement accessible pour des oreilles non habituées.

Cet album est dédié aux victimes de la Première guerre mondiale, que leurs actions ne soient pas oubliées et servent d’avertissement aux générations futures, même 100 ans après.

Kanonenfieber, 2024


Voici un aperçu des conflits ouverts en 2025 :


Conflit israélo-palestinien 1948 – toujours en cours
Conflits République démocratique du Congo 1990 – toujours en cours
Guerre en Syrie 2011- toujours en cours
Guerre du Mali 2012 – toujours en cours
Conflit russo-ukrainien 2014 – toujours en cours
Conflit au Yémen 2014 – toujours en cours
Guerre Cameroun 2017 – toujours en cours
Guerre des gangs d’Haïti 2020 – toujours en cours
Guerre civile au Myanmar 2021- toujours en cours
Conflit au Soudan 2023 – toujours en cours


Le message de Kanonenfieber semble être dans l’ère du temps…

Bibliographie :


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