Abiotique | Se dit d’un facteur ou d’un milieu, pour désigner ce qui est indépendant des êtres vivants (p.ex. facteurs climatiques, géologiques, géographiques). S’oppose à biotique. |
Allochtone | Qualifie un substrat ou matériel parental provenant d’un endroit différent de la roche mère (i.e. qu’il a été transporté). S’oppose à autochtone. |
Alluvion | Sédiment des cours d’eau et des lacs. |
Altération | En sciences du sol, ce processus définit la dissolution et désagrégation des minéraux primaires. Les agents principales de l’altération sont le climat, le vent, la pluie, le gel-dégel, la végétation et les organismes vivants. |
Anthropisation | Modification de l’écosystème, du milieu ou de la pédogenèse due à l’action de l’homme. |
Argilification | Formation d’argiles par néogenèse ou recombinaison des éléments issus de l’altération des minéraux primaires. |
Argiles | Terme générique pouvant désigner les argiles granulométriques ou minéralogiques. Les argiles granulométriques correspondent aux particules minérales plus petites que 2 μm. Cette fraction du sol est très hétérogène et composée principalement de minéraux secondaires (mais pas uniquement). De par leur grande surface spécifique, les argiles granulométriques sont la fraction minérale la plus réactive dans le sol, souvent définie comme le complexe adsorbant car elle est propice à se lier à la matière organique ainsi qu’aux ions en solution. Les argiles minéralogiques sont les phyllosilicates, des minéraux en feuillets. Ils peuvent être primaires ou secondaires. |
Autochtone | Se dit d’un substrat ou matériel parental formé ou issu de la roche géologique en place. S’oppose à allochtone. |
Bathyluvique | Qualifie un solum montrant une accumulation d’argiles illuviales en profondeur. |
Biodisponible | Qualifie la fraction d’un élément (Ca, N, P, etc.), assimilable par les plantes, et plus largement par les êtres vivants. |
Biotique | Se dit d’un facteur ou d’un milieu, pour désigner ce qui relatif aux êtres vivants ou dépendant du vivant. S’oppose à abiotique. |
Bioturbation | voir Pédoturbation. |
Calcite | Carbonate de calcium (CaCO3) primaire ou secondaire. La calcite a la caractéristique de se dissoudre à l’acide chlorhydrique (HCl). Sur le terrain, on utilise du HCl 10% pour vérifier la présence de calcite. |
Capacité d’échange cationique (CEC) | Mesure chimique faite sur un échantillon de sol visant à donner une mesure de la capacité du complexe adsorbant (cf. définition complexe adsorbant). |
Cations de base | Désigne les cations Ca2+, Mg2+, K+ et Na+. Ne sont pas des bases chimiquement parlant! En présence de carbonate et d’eau, ces cation participent à l’hydrolyse de l’eau formant un complexe OH- et HCO3 participant à la basicité du sol. |
Cations échangeables | Cations fixés sur le complexe adsorbant, neutralisant ses charges négatives et susceptibles d’être remplacés (à charge égale) par d’autres cations présents dans la solution du sol. Les principaux cations échangeables sont : Ca2+, Mg2+, K+, Na+, Al3+ et H+. |
Complexe organo-minéral | Désigne l’association dans le sol de colloïdes de matière organique associée à des particules inorganiques, souvent argileuses. Dans ce dernier cas, on peut parler de complexe argilo-humique. |
Décalcification | Processus de lixiviation du calcium Ca2+ en profondeur. Le Ca2+ est alors absent dans les horizons de surface. |
Décarbonatation | Processus de dissolution des carbonates (calcite, dolomie). La décarbonatation s’exerce graduellement, de la surface vers la profondeur. |
Détritivore | Nom ou adjectif qualifiant les organismes mobiles (contrairement aux saprophages) se nourrissant de matière organique morte en décomposition. |
Dystrique | Définit un sol dont le rapport S/T (cf. définition rapport S/T) est < à 50%. Le complexe adsorbant du sol ou de l’horizon dystrique n’est de loin pas saturé. Il s’oppose à eutrique. |
Edaphique | Relatif au sol. |
Eluviation | Migration d’éléments solubles ou de particules colloïdales dans le profil de sol vers un horizon d’accumulation (ou d’illuviation). Lorsqu’il s’agit d’argiles, on parle de lessivage. |
Eutrique | Définit un sol dont le rapport S/T (cf. définition rapport S/T) est > à 50%. Le complexe adsorbant d’un sol ou horizon eutrique est alors proche de la saturation. Il s’oppose à dystrique. |
Fluvique | Qualifie un sol (autre qu’un fluviosol) qui s’est développé dans des matériaux alluviaux fluviatiles ou lacustres. Généralement, ce type de sol se trouve dans une position basse dans le paysage, avec la présence d’une nappe d’eau plus ou moins profonde selon la saison. |
Humus | Partie superficielle d’un sol composée de matière organique essentiellement formée de débris végétaux plus ou moins transformés par les bactéries, champignons et animaux. |
Illuviation | Accumulation de d’éléments solubles ou de particules colloïdales ayant migré par percolation d’un horizon d’éluviation sus-jacent. |
Lessivage | Migration en profondeur des particules minérales fines (essentiellement argiles) par l’eau de percolation ou autres liquides. A ne pas confondre avec lixiviation. |
Limons | Particules minérales entre 2 et 50 μm. |
Lixiviation | Entraînement en profondeur d’ions mobiles dissouts dans la solution du sol par l’eau de percolation ou autres liquides. A ne pas confondre avec lessivage. |
Loess | Dépôt sédimentaire détritique meuble de la taille des limons, issu de l’érosion éolienne en milieux désertiques et périglaciaires et pouvant être transporté sur de longues distances. |
Oligosaturé | Sous classification d’eutrique. Définit un sol dont le rapport S/T se situe entre 50 et 80 %. |
Mesosaturé | Sous classification de dystrique. Définit un sol dont le rapport S/T se situe entre 20 et 50 %. |
Minéraux primaires | Minéraux hérités directement de la roche mère ou du matériel parental du sol. Les principaux minéraux primaires trouvés dans les sols tempérés sont le quartz, la calcite, les feldspaths et les micas (noirs comme la biotite ou blancs comme la muscovite). Ils sont plus ou moins altérables, selon la résistance de leur structure cristalline ainsi que des conditions pédoclimatiques. |
Minéraux secondaires | Minéraux néoformés qui n’existaient pas dans la matériel parental. Ils sont issus de l’altération des minéraux primaires et de la recombinaison des éléments non drainés. Il s’agit principalement de minéraux argileux (kaolinite, smectite, vermiculite, etc.) et d’oxydes plus ou moins bien cristallisés de fer (ferrihydrite, goethite, hématite) et d’aluminium (imogolite, opal, gibbsite). |
Moraine | Dépôt sédimentaire de composition mixte, généralement mal triée et allant des limons aux blocs métriques, issu de l’érosion glaciaire. |
Néogenèse | Cristallisation de phases secondaires durant la pédogenèse à partir de minéraux primaires. Il s’agit essentiellement de minéraux (argiles, phases minérales mal cristallisées, calcite,…) et d’oxydes. |
Oxydoréduction | Réaction chimique impliquant le transfert d’électrons entre un oxydant et un réducteur. Par exemple, en présence d’oxygène, le fer va avoir tendance à être oxydé (Fe3+) tandis qu’en absence d’oxygène, le fer sera réduit (Fe2+). Ces variations d’état d’oxydation du fer sont fréquentes dans les sols temporairement saturés en eau. |
Pédogénétique | Qualifie un processus amenant à la formation d’un sol à partir d’un matériel parental. |
Pédoturbation | Mouvements locaux du matériel du sol sous l’influence de l’activité biologique (bioturbation), du gel ou du dégel (cryoturbation) ou du gonflement des minéraux argileux (argilipédoturbation). |
Phytophage | En zoologie, se dit d’un animal qui se nourrit exclusivement de matière végétale vivante (herbivorisme au sens large). |
Rapport S/T | Rapport exprimant le taux de saturation en cations échangeables fixés sur le complexe adsorbant. S correspond au quatre principaux cations échangeables (Ca2+, Mg2+, K+ et Na+) et T correspond à la CEC. |
Rédoxique | Qualifie un horizon ou un sol soumis à des conditions d’engorgement temporaire, engendrant des cycles d’oxydoréduction des particules minérales (cf. oxydoréduction). Cet engorgement peut être lié à un battement ascendant d’une nappe d’eau souterraine ou à la stagnation d’eau de pluie descendante. |
Rhizophage | En zoologie, se dit d’un animal se nourrissant de racine vivante. |
Sables | Classe granulométrie de particules minérales de taille comprise entre 50 μm et 2 mm. |
Saprophage |
Se dit d’un organisme immobile (contrairement aux détritivores) se nourrisant de matière organique morte en décomposition. Ex: les champignons saprophages. |
Site d’échange | Emplacement à la surface d’une particule du sol capable de retenir un ion. Les colloïdes, chargés négativement, sont susceptibles de retenir des cations sous forme échangeables, c’est-à-dire pouvant être remplacés par d’autres cations. Les particules chargées positivement retiennent à l’inverse des anions (par exemple phosphate ou sulfate). |
Solum | Tranche verticale du sol visible dans une fosse pédologique (sol en tant qu’objet étudié) que l’on décrit par un profil. |
Structure | Définit l’arrangement des particules constituant le sol. La structure renseigne notamment sur la configuration géométrique des pores (et donc la perméabilité d’un sol) ou également sur la forme des agrégats. Exemple de structure: granulaire, polyédrique, massive, particulaire, etc. |
Sursaturé | Définit un environnement où il y a un surplus de quelque chose. Concerne particulièrement l’eau et les ions dans les sols. |
Texture | Désigne les abondances relatives des différentes classes granulométriques des particules minérales du sol. Les 3 classes principales sont les argiles (0 – 2μm), les limons (2 – 50 μm) et les sables (50 μm – 2 mm). |
Trophique | En écologie, se rapporte à tout ce qui est relatif à la nutrition des êtres vivants (p.ex. réseau, régime, relation trophique) |
Würm | Période glaciaire allant de 75’000 ans BP à 10’000 ans BP. |