Un incunable de l’aquatinte

Coqueley de Chaussepierre, Le roué vertueux (Lauzanne, 1770)

Cette pochade littéraire prétend réduire à quelques exclamations le texte de l’auteur («En n’y mettant rien, en n’en pourra pas critiquer le style»), laissant le soin à quelque bonne plume de «s’exercer et remplir, en vers ou en prose, ce grand sujet». Prisé par les dadaïstes, qui y virent une préfiguration de leurs idées, ce livre étonnant est illustré de cinq planches anonymes attribuables à Jean-Baptiste Le Prince, considéré comme l’inventeur de la technique de l’aquatinte.

L’aquatinte, grâce à un procédé de grainage au sable des plaques permettant d’obtenir un effet de lavis, constituera un mode de représentation très apprécié à la fin du 18e siècle, avant d’être relayé par la lithographie puis par les procédés photomécaniques, moins coûteux. L’adresse de Lauzanne figurant est fictive. L’ouvrage a paru à Paris.

Coqueley