C. Luzzati – De la théologie en chanson ! – 2019

Pour citer cet article : Luzzatti, C. (2019). De la théologie en chanson! Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en septembre 2019 : 24 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2019/09/c-luzzati-de-la-theologie-en-chanson-2019/

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Constance Luzzati[1]

1. Introduction

Les sept « lettres » ici regroupées sont issues d’un exercice de style réalisé dans le cadre du cours de théologie pratique dispensé par Olivier Bauer, pour le bachelorde théologie à distance de l’Université de Genève au semestre de printemps 2018. Chacune des sept séquences de cours a donné lieu à la rédaction d’une lettre, qui devait s’adresser de façon fictive au chanteur d’une pièce issue du répertoire de variétés francophones. Ces chansons, qui ont toutes un lien avec la foi ou la religion, devaient être commentées, et mises en relation avec le contenu du cours de la séquence, avec les textes de théologie pratique qui en constituaient la bibliographie, ainsi qu’avec l’expérience personnelle. Les missives ci-dessous s’amusent donc à mettre en lien :

  • Le mécréant de Georges Brassens et la foi ;
  • Ferme les yeux, ouvre la bouche de Régine et l’éducation ;
  • Dieu de Dany Brillant et l’éducation à la foi ;
  • Et si en plus y a personne de Alain Souchon et l’éducation de la foi ;
  • M’exaucerais-tu quand même de Linda Lemay et l’éducation dans la foi ;
  • Fais comme l’oiseau de Michel Fugain et l’éducation par la foi ;
  • Le marchand de cailloux de Renaud en guise de synthèse.

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F. F. Houssou Gandonou – Actualités du féminisme dans les églises en Afrique de l’Ouest – 2018

Pour citer cet article :  Houssou Gandonou, F.F. (2018). «?Actualités du féminisme dans les églises en Afrique de l’Ouest?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en décembre 2018 : 10 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/12/f-f-houssou-gandonou-actualites-du-feminisme-dans-les-eglises-en-afrique-de-louest/

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Fidèle Fifamé Houssou Gandonou[1]

 

Même si sur le plan juridique le statut de la femme africaine a évolué, force est de constater que dans la vie quotidienne, cette égalité n’est pas encore acquise. Il est vrai que tous les pays en Afrique de l’Ouest reconnaissent que les femmes sont autant des citoyennes de droit que les hommes. Pourtant, une analyse plus systématique des textes de loi met à jour des différences au Bénin, par exemple lors d’un divorce avec adultère. Alors que la femme doit surprendre son mari en plein acte, il suffit que le mari ait des soupçons pour que l’adultère soit déclaré. Cet exemple, frappant, traduit l’idéologie dominante, celle du comportement des gouvernants, des personnalités officielles et même de la masse populaire. La vie quotidienne continue d’encourager et de perpétuer les stéréotypes sexistes et patriarcaux.

Malgré les discours officiels, les textes juridiques adoptés, promulgués et ratifiés, la situation aliénante de la femme perdure et gagne du terrain. Elle est caractérisée par l’ignorance des textes par la grande majorité des femmes et la non-application des dispositions légales par les gardiens de la loi. Beaucoup d’urgences peuvent être listées : l’exclusion de la grande majorité des femmes de la gestion de la cité, leur faible accessibilité aux services sociaux de base ou aux ressources et leur faible représentation à tous les niveaux. Il y a tout simplement des écarts de vie dans les relations homme et femme et cela interpelle non seulement la société civile, mais aussi les églises.

Bien que les femmes soient plus nombreuses que les hommes dans les Églises d’Afrique de l’Ouest, ces dernières se trouvent, à majorité, dirigées par les hommes. En général dans les églises, les femmes sont plus impliquées dans la diaconie, le service et l’entretien des lieux que dans la gestion et direction des affaires des églises et institutions religieuses. Il y a quelques exceptions, mais la règle générale est que les femmes sont moins représentées dans les instances de décision de la vie de l’Église. Loin d’être un refuge pour leur épanouissement, les églises sont encore des lieux où les femmes sont réduites au mutisme, à une soumission aveugle et à la violence sous toutes ses formes.

Face à ce constat, le féminisme[2], vu comme le mouvement de réaction contre la discrimination dont sont victimes les femmes, a toute sa raison d’être.

Pour ma part, il s’agit de répondre essentiellement à ces trois questions :

  • Comment se comprend le féminisme dans les églises en Afrique de l’Ouest??
  • Comment se vit le féminisme dans les églises en Afrique de l’Ouest??
  • Quels sont les objectifs que vise le féminisme en Afrique de l’Ouest??

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S. Musisiva – Stress et préparation à la retraite. Une étude au sein de la CBCA – 2018

Pour citer cet article : Musisiva, S. (2018). « Stress et préparation à la retraite. Une étude au sein de la Communauté Baptiste au Centre de l’Afrique (CBCA) », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en octobre 2018 : 19 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/10/s-musisiva-stres…-de-la-cbca-2018/

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Samuel Musisiva[1]

 

Introduction

La retraite constitue une transition majeure pour la plupart des travailleurs âgés. Elle peut être considérée comme une crise au cours de laquelle surviennent plusieurs pertes, une modification du revenu, une restructuration de la routine quotidienne avec davantage de temps libre, la perte d’une source d’accomplissement et de prestige, une modification du réseau social, ainsi qu’une détérioration progressive des capacités physiques et mentales.

Le programme de préparation à la retraite est un des facteurs très fortement associés à une meilleure adaptation à la retraite et à moins de problèmes de santé mentale relatifs (détresse psychologique). Les individus bien préparés au passage à la retraite ont des attitudes plus favorables envers la retraite, une meilleure idée de leurs besoins et ressentent moins de nostalgie face à leur ancien emploi (Villani & Roberto, 1997, pp.151-163).
Par contre, ces changements ne sont pas vécus avec la même intensité par tous les retraités et ceux-ci ne disposent pas des mêmes aptitudes et des mêmes ressources pour y faire face. Les études sur les facteurs favorisant la résilience dans cette situation montrent qu’une situation économique favorable et une situation psychosociale élevée exercent un effet protecteur sur l’estime de soi, et donc sur les capacités adaptatives.
Le vieillissement peut produire une perte de contrôle, avec le sentiment que sont les conditions extérieures qui déterminent l’avenir. La capacité à rétablir un lieu de contrôle internalisé est un des facteurs majeurs permettant de prédire un vieillissement réussi (Alaphilippe D., 1995). Cela implique de modifier la représentation de soi à un âge où les capacités adaptatives sont diminuées. Les études montrent qu’une réorganisation de la représentation de soi exerce un effet protecteur en aidant à investir de façon active les champs d’activité en rapport avec les capacités effectives (Moliner et al., p. 247).

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G. Lasserre – Une vision globale de la ritualité éclairée par les sciences humaines – 2018

Pour citer cet article : Lasserre, G. (2018). «?Une vision globale de la ritualité éclairée par les sciences humaines. Quelques pistes de travail pour la réflexion sur les rites en Église et leur pratique?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en mai 2018 : 8 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/05/g-lasserre-une-v…es-humaines-2018/

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Guy Lasserre[1]

 

La pratique de rites appartient à toute vie d’Église et les ministres en sont souvent les conducteurs. Les rites traditionnels évoluent et de nouvelles situations ou de nouvelles demandes suscitent la mise en œuvre de rites nouveaux. Pour éclairer la réflexion et aider à l’échange sur les pratiques, je vous propose d’abord une définition de la ritualité à partir des travaux de Houseman, suivie de l’indication des fonctions des rites. Je présenterai ensuite quelques implications pour la réflexion et la pratique dans le cadre de l’Église.

Mes propos se fondent sur les apports de notre première journée et sur les documents reçus (voir les références en fin d’article). Ils ne cherchent pas l’exhaustivité. J’ai gardé ce qui me semblait le plus important et le plus utile. Pour alléger la présentation, les renvois aux exposés de la première journée ne sont pas indiqués.

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O. Bauer – Une éducation à la foi, de la foi, dans la foi et par la foi – 2017

Pour citer cet article : Bauer, O. (2017). « Une éducation à la foi, de la foi, dans la foi et par la foi », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en avril 2017 : 17 pages. Disponible en libre accès à l’adresse https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2017/04/une-education-a-…oi-et-par-la-foi/

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Olivier Bauer[1]

 

Longtemps, j’ai cru que la foi arrivait comme un cadeau de Dieu, à l’improviste et en totalité. C’est Georges Brassens qui m’en avait convaincu. Contre «[s] on voisin du dessus, un certain Blaise Pascal» qui lui a «gentiment donné ce conseil amical»: «Mettez-vous à genoux, priez et implorez. Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez», il annonce que «sur le chemin du ciel [il] ne fer [a] plus un pas», car «la foi viendra d’elle-même ou elle ne viendra pas» (Brassens, 1965). Je l’ai cru, mais j’avais tort. Tort de faire une confiance aveugle même à Tonton Georges, tort de le laisser définir pour moi un concept théologique aussi important. Car si la foi est bel et bien donnée, elle mûrit pourtant. Et si la foi vient bel et bien d’elle-même, elle permet cependant aux croyants-es d’avancer sur les chemins qu’elle leur ouvre.

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E. Parmentier – La bénédiction, un nouveau langage pour dire la grâce ? – 2017

Pour citer cet article : Parmentier, É. (2017). « La bénédiction, un nouveau langage pour dire la grâce ? », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en mars 2017 : 12 pages. Disponible en libre accès à l’adresse https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2017/03/la-benediction-u…-dire-la-grace-2/

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Élisabeth Parmentier[1]

 

La « grâce », le « salut », affirmations fondamentales de l’œuvre de Dieu en Jésus-Christ ne « parlent » plus aujourd’hui. Les théologiens s’attachent à rechercher d’autres langages, plus existentiels que juridiques, aux prises avec les besoins exprimés par les contemporains. Dans cette perspective, cet exposé part de l’hypothèse qu’un besoin spirituel majeur de nombreux contemporains – et pas seulement des personnes qui pratiquent une religion –  est celui d’être « béni·es ». Non seulement des personnes, mais des objets, des situations, des éléments de la vie sont entourés de bénédiction, et ce, au-delà des cercles religieux[2]. Il y a donc là un potentiel de nostalgie que l’on peut considérer comme un chemin possible pour rejoindre les besoins des contemporains. Mais peut-on faire tout porter à la bénédiction, en perspective chrétienne ?

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