Mémoires d’outre-langue. L’écriture translingue de soi

Ce que le changement de langue fait à l’écriture littéraire, et inversement.

Une majorité de la population mondiale parle plus d’une langue au quotidien. Que ce phénomène touche aussi la littérature, voilà ce qu’on semble redécouvrir maintenant que l’heure est à la globalisation des histoires littéraires et aux questions sur la place du français dans le monde.

Dans cet essai, Alain Ausoni (École de français langue étrangère) retrace la récente montée en singularité des écrivains qui pourraient dire, comme Samuel Beckett ou Emil Cioran avant eux, « mon français n’a pas d’enfance » et fait le point sur la centralité de l’écriture autobiographique dans leur production littéraire. Pour écrire sa vie, il faut d’une certaine manière s’en extraire. Châteaubriand se rêvait racontant sa vie d’outre-tombe. Que se passe-t-il quand on écrit ses Mémoires d’outre-langue ?

Ce livre trouve des réponses à cette question dans les textes autobiographiques d’Andreï Makine, Hector Bianciotti, Vassilis Alexakis, Nancy Huston, Agota Kristof et Katalin Molnár, entre autres.

L’ouvrage d’Alain Ausoni a reçu en 2019 le Prix de l’essai et de la critique littéraires de l’Insitut national genevois (INGE).

Alain Ausoni, Mémoires d’outre-langue. L’écriture translingue de soi, Genève, Slatkine Érudition, 2018.

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