De couleur historiale et d’oudeur de moralité : poétique et herméneutique de l’histoire antique dans la Bouquechardière de Jean de Courcy (1416)

Soutenance de thèse de Madame Delphine Burghgraeve, candidate au doctorat ès lettres.

Lundi 1er avril 2019, 9h, Anthropole 2064.

Directeur·trice·s de thèse:

  • Monsieur Jean-Claude Mühlethaler, Professeur honoraire, Faculté des lettres, UNIL
  • Madame Michelle Szkilnik, Professeure, Université de Paris-Sorbonne Nouvelle/Paris III, France

Membres du jury:

  • Madame Estelle Doudet, Professeure, Faculté des lettres, UNIL
  • Madame Catherine Croizy-Naquet, Professeure, Université de Paris-Sorbonne Nouvelle/Paris III, France
  • Monsieur Jean-Yves Tilliette, Professeur, Université de Genève

?La séance est publique.

Notice bio-bibliographique

Delphine Burghgraeve a effectué une partie de son parcours universitaire à l’Université Sorbonne-Nouvelle – Paris 3 où elle a d’abord obtenu une licence de Lettres Modernes accompagnée d’une spécialisation en Didactique du Français Langue étrangère, suivie d’un Master 2 Recherche, en Langue et Littérature françaises. Dans le cadre de ce Master, elle a rédigé un premier mémoire sur la réécriture chrétienne du mythe de Phaéton dans l’Ovide moralisé dirigé par la prof. Laurence Harf-Lancner et un second dirigé par la prof. Michelle Szkilnik, intitulé : Reconstitution d’une généalogie universelle dans les récits ajoutés de l’Ovide moralisé : de la dégénérescence de l’Humanité à son Salut. Elle valide ce cursus avec la mention Très bien.

Après avoir enseigné le Français Langue étrangère en Autriche pendant deux ans, Delphine Burghgraeve est engagée en juin 2011 à l’Université de Lausanne au sein d’un projet de recherche FNS dirigé par le prof. Jean-Claude Mühlethaler portant sur la communication littéraire à l’époque de Charles VI. Le projet s’assortit d’une thèse de doctorat en cotutelle entre l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et l’Université de Lausanne, sous les directions de Michelle Szkilnik et de Jean-Claude Mühlethaler. Parmi les auteurs du règne de Charles VI, elle s’intéresse en particulier à Jean de Courcy et à son œuvre non éditée et rarement étudiée, la Bouquechardière. Au fil de ses recherches, elle a interrogé les questions de l’auctorialité et de la représentation du lecteur dans la pratique des auteurs de la fin du Moyen Âge. Elle a également continué à s’intéresser à l’articulation entre histoire et mythologie au sein des histoires universelles médiévales en langue française. Au terme de son mandat FNS, elle a bénéficié de trois bourses de fin de thèse octroyées par la Société Académique Vaudoise, la Fondation Zeno Karl Schindler et la Fondation Erna Hamburger.

Delphine Burghgraeve a participé à plusieurs colloques autour de la notion de communication littéraire à la fin du Moyen Âge qui ont donné lieu à des publications. En 2013, elle a ainsi publié un article sur l’ethos de Laurent de Premierfait dans la revue COnTEXTES et un autre sur la question du double fictif dans les actes du colloque sur les postures d’auteur qu’elle a codirigés avec les profs Jérôme Meizoz et Jean-Claude Mühlethaler. En 2014, elle publie un article dans la revue des Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes sur le détail allégorique dans la réécriture chrétienne de la fable de Pasiphaé dans l’Ovide moralisé et dans la Bouquechardière. En 2017, elle codirige avec Jean-Claude Mühlethaler un volume collectif présentant les résultats du projet de recherche FNS, intitulé Un territoire à géographie variable. La communication littéraire au temps de Charles VI, et dans lequel elle propose une réflexion sur rôle du lecteur herméneute dans l’appropriation de la fable chez Jacques Legrand et Jean de Courcy.