Carolina Rossini

Les partis politiques suisses en mutation (1991-2007). Les réponses des partis face aux défis de la compétition électorale

Après l’obtention d’un master en Sciences sociales (spécialisation Sociétés plurielles : cultures, politique et religions) à l’Université de Fribourg en 2011, Carolina Rossini a réalisé une thèse, soutenue le 5 mars 2018, à l’Institut d’études politiques, historiques et internationales (IEPHI), sous la direction du Prof. Mazzoleni.

Ce travail de thèse vise à analyser les principaux changements produits par les partis politiques suisses (UDC, PS, PRD et PDC) dans l’organisation et les productions symboliques pendant les campagnes pour les élections nationales suisses entre 1991 et 2007. Cette analyse est faite à travers une approche socio-historique du politique dans le but de comprendre comment réagissent les partis politiques suisses aux transformations internes et/ou externes qui sont apparues depuis le début des années 1990 en Suisse. Les recherches internationales ont produit des résultats intéressants, notamment avec Mair, Müller et Plasser (2004). En effet, selon ces derniers, les partis politiques réagissent à des changements externes et/ou internes avec le développement de réponses dans plusieurs domaines. La disponibilité de sources d’archive des partis politiques suisses permet de montrer ces réponses, mises en place en Suisse dans un contexte où la compétitivité électorale se fait toujours plus importante. Les résultats permettent de mettre en évidence plusieurs éléments de continuité avec le passé (comme la grande autonomie des sections cantonales et la nécessité très importante des ressources pour légitimer un changement). Ils montrent également de nouveaux facteurs dus essentiellement au contexte conjoncturel et surtout à la présence d’antagonistes politiques ‘renouvelés’ (notamment de l’UDC). Ce regard a surtout permis de combler des lacunes dans la littérature helvétique et internationale. Enfin, la grande innovation de cette recherche est représentée par le fait que, pour la première fois, les documents analysés sont rendus publiques et font l’objet d’une analyse scientifique.