Plongeon au cœur d’une fantastique féérie

par Elisa Picci

20’000 lieues sous les mers / d’après Jules Verne / par la Cie Imaginaire Théâtre / mise en scène Sydney Bernard / le 26 avril 2015 / Théâtre du Passage / plus d’infos

© Cie Imaginaire Théâtre
© Cie Imaginaire Théâtre

Sydney Bernard propose dans son adaptation du texte de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers un fantastique voyage à bord du Nautilus. Un spectacle époustouflant qui mêle le texte original de 1869 à des effets de sons et de lumières fantastiques. Une mise en scène qui ravira à coup sûr les petits comme les grands !

La représentation au Théâtre du Passage est la 696e de 20’000 lieues sous les mers par la compagnie Imaginaire Théâtre. Cette adaptation du roman de Jules Verne se présente, conformément au projet de la compagnie, comme un théâtre pour tous. A l’entrée de la salle, chaque spectateur reçoit un feuillet qui annonce la réception officielle donnée en l’honneur du Professeur Pierre Aronnax, au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Un homme (Thierry Le Gad), en complet qui rappelle le XIXe siècle, accueille le public, serre les mains et informe que la réception va bientôt commencer. Nous sommes donc ici pour assister au grand retour du professeur Aronnax (Sydney Bernard), qui arrive pour nous raconter son aventure à bord du Nautilus. Et voici le public pris dans cette formidable épopée.

L’atmosphère est parfois féérique, comme dans la scène où le professeur explique qu’il est parti chasser sous l’eau grâce à un scaphandre : son assistant (Thierry Le Gad) revêt cet habit pour que l’on puisse voir à quoi cela ressemble. La scène est éclairée par une lumière verdâtre qui rappelle celle des fonds marins et des bulles s’en échappent pour venir se perdre dans le public : la féérie est totale. Nous sommes sous l’eau avec Aronnax et le reste de l’équipage ! Plus tard, le professeur raconte le passage où le Nautilus a été attaqué par une pieuvre. La scène vient alors submerger la salle lorsque la pieuvre géante déploie ses tentacules gonflables qui envahissent au moins les dix premiers rangs. Chacun des personnages du récit de Jules Verne est incarné par un animal ou un objet : poisson (Conseil), coquillage (Ned Land), crâne (Nemo) – squelette légèrement inquiétant dans ce dernier cas, qui reflète parfaitement le côté obscur que possède le capitaine du Nautilus dans le roman de Jules Verne. C’est également l’occasion de faire rire les plus jeunes (mais les plus grands aussi) en faisant parler ces objets. Il faut par ailleurs souligner l’aisance incroyable avec laquelle Sydney Bernard prend en charge les dialogues de tous ces personnages à lui tout seul. Les amoureux de la nature apprécieront aussi la moralité de la fin, dans laquelle le metteur en scène rappelle combien la nature est précieuse, nous invitant à la préserver. N’hésitez donc plus et plongez dans cette mise en scène envoûtante au cœur du Nautilus !