Quatre types d’(in)croyances

© Antonov Roman / Shutterstock
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Membres actifs d’une Eglise ou totalement imperméables à la foi, amateurs d’ésotérisme ou un peu croyants en quelque chose, mais de loin: les chercheurs lausannois et saint-gallois ont élaboré quatre profils, suite à leur enquête sur la religiosité en Suisse.

Les relations que les humains entretiennent avec la spiritualité sont toujours personnelles, donc extraordinairement diverses. Pour mettre de l’ordre au sein de cette complexité, ce livre propose une nouvelle typologie, distinguant quatre types pouvant englober la totalité des individus. Présentation.

17,5%
LES INSTITUTIONNELS
Les institutionnels accordent une grande valeur à la foi et à la pratique chrétienne. Il s’agit de membres actifs des Eglises catholiques, réformées ou encore de la plupart des églises évangéliques. Ils croient en Dieu et sont convaincus que la vie n’a de sens qu’en Dieu et Jésus-Christ. Une large majorité se rend à l’église au moins une fois par mois et prie tous les jours. Au sein des institutionnels, l’étude isole encore deux sous-groupes: les établis (Eglise catholique ou protestante) et les évangéliques.

13,4%
LES ALTERNATIFS
Le groupe des alternatifs rassemble les personnes qui font état de croyances et de pratiques holistiques ou ésotériques. La spiritualité des alternatifs est très diversifiée (croyance en les pierres, les énergies cosmiques, les chakras, les techniques de respiration, etc.) Trois sous-groupes peuvent être distingués: les pratiques de guérison et soin, celles de voyance et divination et enfin celles liées au développement personnel. A noter encore que les gens naviguent souvent énormément entre ces différents univers.

57,4%
LES DISTANCIES
Il s’agit du groupe le plus important. Il ne s’agit pas de personnes qui ne croient à rien. Elles pensent et agissent selon des conceptions religieuses et spirituelles, mais celles-ci ne sont pas particulièrement importantes dans leur vie. Ils peuvent aller parfois à l’église à l’occasion des grandes fêtes, mais pas plus. De même, ils peuvent recourir à l’une ou l’autre des techniques alternatives, sans toutefois y voir une dimension spirituelle particulière. On distinguera encore les distanciés-institutionnels, les distanciés-alternatifs ou les distanciés-séculiers.

11,7%
LES SECULIERS
Il s’agit ici de personnes sans aucune pratique ni conviction religieuse. Ce groupe rassemble deux orientations très différentes: les indifférents et les adversaires de la religion. Les premiers ont une attitude totalement indifférente face à la religion, l’Eglise, la foi mais aussi face à l’ésotérisme ou à la guérison spirituelle. Les seconds critiquent souvent aussi vertement la religion institutionnelle que la spiritualité alternative, mais aussi les religions non chrétiennes.

Article principal: Foot, télé ou église ?

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