En direct du campus

Martin Schulz, président du Parlement européen (à g.), José Maria Gil-Robles, président de la Fondation, ainsi que Micheline Calmy-Rey. © Sébastien Féval / FJME
Martin Schulz, président du Parlement européen (à g.), José Maria Gil-Robles, président de la Fondation, ainsi que Micheline Calmy-Rey. © Sébastien Féval / FJME

Un grand Européen sur le campus

Le 22 mars, la Fondation Jean Monnet pour l’Europe a accueilli Martin Schulz, président du Parlement européen, José Maria Gil-Robles, président de la Fondation, ainsi que Micheline Calmy-Rey. 350 personnes, dont de nombreux étudiants, ont assisté à la conférence. En grande forme, l’orateur a délaissé le discours écrit qu’il avait préparé et s’est lancé dans un plaidoyer flamboyant, empli d’émotions. Il a également fait part de son « amitié profonde » pour la Suisse et de sa fascination pour son multilinguisme. Pour lui, la désaffection croissante et la perte de confiance des citoyens européens constituent une réelle menace pour le projet européen. L’idée de l’Europe unie a constitué une réponse historique au lendemain des deux guerres mondiales. La réconciliation franco-allemande et la paix sur le continent sont les fruits de ce projet. Mais aujourd’hui, les succès du passé ne suffisent plus : il faut une nouvelle vision pour convaincre les citoyens du bien-fondé du projet européen. DS
www.jean-monnet.ch

Citation

La recherche a montré les avantages d’un encadrement professionnel sur le développement des enfants en bas âge, voie possible pour sortir du cercle vicieux de l’exclusion et de la précarité.

Emmanuelle Marendaz Colle, chargée de communication au Pôle de recherche national LIVES, dans Le Temps du 11 mars 2013.

Un centre pour la mémoire

Le 11 mars dernier, le Centre Leenaards de la Mémoire – CHUV a été officiellement inauguré. Comme l’explique le neurologue Jean-François Démonet, son directeur, « les démences et troubles de la mémoire chez les personnes âgées constituent une réelle épidémie silencieuse ». Le Centre possède une triple vocation : les soins aux patients, la formation des médecins, psychologues, infirmiers et travailleurs sociaux, ainsi que la recherche clinique. (RÉD.)
www.centrememoire.ch

Alumni : des offres pour les diplômés

Le réseau des diplômés de l’UNIL (plus de 16 000 membres) pour suit sa croissance et étoffe ses prestations. Un service d’offres d’emploi en ligne est désormais à disposition des membres du réseau ALUMNIL, ainsi que des employeurs qui souhaitent recruter. Cette nouvelle rubrique recueille les annonces de postes vacants destinés à des diplômés universitaires, quel que soit leur niveau d’expérience. Les membres peuvent s’abonner à un service d’alerte et recevoir automatiquement un e-mail dès qu’un poste correspondant à leurs critères est publié. Tout employeur peut gratuitement annoncer un poste vacant en remplissant le formulaire sur : www.unil.ch/alumnil/ – Rubrique EMPLOI. Enfin, pour adhérer au réseau, il suffit de compléter le formulaire via la rubrique ADHERER. SW

Un master à la trace

L’Ecole des Sciences criminelles lance une nouvelle « Maîtrise universitaire ès Sciences (Msc) en traçologie et analyse de la criminalité ». Le premier des quatre semestres est donné à l’Université de Montréal. Partenaire du projet, cette dernière propose une offre de cours riche dans le domaine de la criminologie, complémentaire aux enseignements criminologiques et forensiques de Lausanne. L’occasion d’un « mélange de cultures scientifiques, intéressant pour les étudiants », relève Quentin Rossy, l’un des organisateurs. Le cursus permet la découverte d’un système judiciaire et policier différent. Interdisciplinaire, le diplôme obtenu permet de se lancer dans une carrière de chercheur. Mais il étend également l’employabilité à d’autres domaines, comme la sécurité, ou, par exemple, la lutte contre le dopage et la contrefaçon. DS
www.unil.ch/esc/page95846.html

Une spécialisation côté scène

Dès la rentrée de septembre, une nouvelle spécialisation en Dramaturgie et histoire du théâtre est proposée conjointement par les Universités de Fribourg, Genève, Lausanne et Neuchâtel. « La Suisse romande possède une offre très riche dans les domaines du théâtre, des performances, de la danse ou du cirque, note Danielle Chaperon, responsable du programme pour Lausanne et professeure en Section de français. Ce foisonnement ne possédait pas de reflet académique. Les instruments pour penser les pratiques contemporaines manquaient. »
Destiné aux étudiants en maîtrise ès Lettres avec spécialisation, le cursus comprend des cours-bloc, lors desquels les universitaires côtoieront leurs collègues de la Haute école de théâtre de Suisse romande (HETSR). Les volets pratiques s’annoncent également excitants : écriture de critique à chaud, ateliers d’observation, voire un bref passage sur les planches. « Il est important d’expérimenter physiquement ce que signifie monter sur scène », ajoute Danielle Chaperon. Si le but n’est pas de former des comédiens, mais bien de fournir un solide bagage théorique et historique, un spectacle créé par les étudiants de la spécialisation devrait être présenté lors du Festival Fécule, au printemps 2014, sur le site de Dorigny. DS
www.unil.ch/lettres/page95668.html

Des moyens pour la recherche

Le 21 mars dernier, la Fondation Leenaards a remis des prix scientifiques, d’un montant de 750 000 francs pour 3 ans, à deux projets prometteurs. Mené par Pierre-Yves Bochud (UNIL-CHUV), Zoltan Kutalik (UNIL & SIB), Christian van Delden (HUG & UNIGE) et Oscar Marchetti (UNIL-CHUV), le premier porte sur le diagnostic et le traitement des infections fongiques.
Le second, consacré à la lutte contre le cancer du sein et de l’ovaire, est mené par Michele De Palma (ISREC-EPFL) et George Coukos (UNIL-CHUV). De son côté, la relève académique a été soutenue par six bourses. Elles ont été accordées à David Baud (CHUV), Nicolas Senn (PMU), Emanuela Romano (UNIL-CHUV), Julie Delaloye (CHUV), Lukas Flatz (CHUV) et Franziska Gruhl (UNIL). (RÉD.)

L’UNIL au bout du fil

Chaque année, l’UNIL mène une enquête téléphonique auprès des étudiants qui se sont inscrits pour la première fois. Avec le concours de la Fédération des associations d’étudiant-e-s (FAE), l’enquête « Comment allez-vous ? » permet de voir comment les débutants s’acclimatent au milieu académique. L’occasion également de repérer et d’aider les personnes plongées dans des difficultés.
Bonne nouvelle : les trois-quarts des nouveaux ne signalent aucun souci d’adaptation. Les points désignés comme problématiques sont le haut niveau de la matière enseignée, la charge de travail et des aspects d’organisation comme la gestion du temps. Cette année, un accent particulier a été placé sur la situation des étudiants un an avant leur entrée à l’UNIL. Petite surprise : seuls 56,6 % d’entre eux étaient au secondaire II et ont obtenu leur maturité en 2012 (contre 61,5 % dans l’enquête 2011). 15 % ont pris une année sabbatique, par exemple pour un séjour linguistique. D’autres ont suivi une formation, travaillé ou accompli leur service militaire.
La grande majorité des débutants vise l’obtention d’un master, et seul 1 sur 7 pense s’arrêter au bachelor. Mais les idées ne sont pas aussi claires en ce qui concerne le projet professionnel futur, puisque 38 % des personnes interrogées déclarent en avoir un, la médecine et les sciences du sport en tête.
L’enquête du Service d’orientation et conseil grouille de données intéressantes, qui donnent parfois le vertige. 89 % des premières années utilisent les réseaux sociaux, et parmi eux, 98 % d’entre eux possèdent un compte Facebook ! DS
Tous les résultats : www.unil.ch/soc/page79295.html

Cinq chercheurs à l’honneur

Maître assistant au Centre d’études interdisciplinaires Walras- Pareto, François Allisson vient d’obtenir deux prix pour sa thèse : le Joseph Dorfman Prize for the Best Dissertation in the History of Economics 2013 et le Warren J. and Sylvia J. Samuels Young Scholar Award. Décernée par la prestigieuse History of Economics Society, la première de ces distinctions est la seule au monde à couronner un travail de doctorat en histoire de la pensée économique. Russophone, le chercheur s’intéresse à l’économiste Mikhail Tugan- Baranovsky (1865-1919). François Allisson enseigne dans trois facultés différentes : Droit, HEC, Sciences sociales et politiques. DS

Aujourd’hui doctorant à l’Université de Fribourg, Mario Kummert a décroché le Prix ArGiLe 2012 pour la qualité de son mémoire de master en géographie. Choisi par l’Association des géographes de l’Université de Lausanne, son travail « se base sur la réalisation de cartes géomorphologiques pour étudier la dynamique sédimentaire contemporaine du bassin-versant des Aiguilles Rouges d’Arolla ». Le comité a relevé le caractère pratique de l’étude. « La problématique de ce travail, qui s’inscrit dans un contexte planétaire de réchauffement climatique, captive le lecteur. » (RÉD.)
Le mémoire est accessible via www.unil.ch/igul

Le 7 février 2013 à Zurich, Amélie Sabine, post-doctorante au Département d’oncologie CHUV-UNIL, et Tatiana Petrova, professeure- boursière FNS au Département d’oncologie CHUV-UNIL, au Département de biochimie de l’UNIL ainsi qu’à l’ISREC (EPFL), ont été récompensées par la Fondation du Prix Pfizer de la Recherche pour l’excellence de leurs travaux. Après un cancer du sein avec ablation des ganglions lymphatiques, de nombreuses patientes souffrent de lymphoedème, une accumulation chronique de lymphe. L’étude des deux scientifiques apporte de nouvelles connaissances au sujet de cette maladie et de son traitement. (RÉD.)

Professeur assistant en Section d’histoire de l’art, Dave Lüthi a été nommé à la Commission fédérale des Monuments historiques, qui compte 15 membres représentant toutes les régions du pays. Cette instance supérieure travaille en lien avec la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage. Elle donne un préavis lorsque l’on souhaite « restaurer, transforme  ou raser un bâtiment, un ensemble de bâtiments ou un quartier », indique Dave Lüthi, historien de l’architecture. Les intérêts patrimoniaux, politiques, économiques pèsent dans la balance, sans oublier l’attachement des habitants. Il arrive que le Tribunal fédéral sollicite la Commission. DS

24 heures sur la piste du VIH

309 C’est le nombre d’articles que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques (d’après Serval, au 24 avril 2013).

Le 31 janvier dernier, PLoS Pathogens publiait 24 Hours in the Life of HIV-1 in a T Cell Line, une étude menée par des scientifiques de l’UNIL, du CHUV, de l’Institut suisse de bioinformatique, de l’ETH et de l’Hôpital de Zurich. Le but ? « Observer le cadre dynamique de l’infection des cellules du système immunitaire par le VIH, pendant 24 heures », explique Angela Ciuffi, maître d’enseignement et de recherche à l’Institut universitaire de microbiologie UNIL-CHUV et dernière auteure de l’article.

720 millions de lymphocytes ont été préparés : la moitié a été infectée par des doses massives de virus, et l’autre a été épargnée pour servir de point de comparaison. Ensuite, des échantillons ont été prélevés toutes les deux heures. « Dès son entrée dans la cellule, le VIH provoque des chamboulements », note la chercheuse. Ainsi, une sorte de couvre-feu s’installe au niveau de l’ARN du lymphocyte. Celui-ci, proche de l’ADN, est un support intermédiaire utilisé pour la fabrication de protéines. « Est-ce dû au virus, ou est-ce une réaction de défense ? La question est ouverte », ajoute la chercheuse. Ensuite, certaines cellules meurent, alors que d’autres reprennent leur activité. Le virus utilise la machinerie des survivantes pour se répliquer et se propager.

Cette étude – financée par le Fonds national suisse de la recherche scientifique et par la Fondation Bill & Melinda Gates – a bénéficié des nouvelles technologies de séquençage de l’ARN à haut débit et des progrès de la bioinformatique. Il a fallu en effet traiter « des quantités de données impressionnantes » produites par les évènements en cours sur des milliers de gènes.

PLoS Pathogens, à l’excellente réputation, appartient à la famille des publications en « open access ». Ainsi, l’article signé par Angela Ciuffi et ses collègues est disponible gratuitement. Il n’est donc pas nécessaire de souscrire un abonnement exorbitant. Enfin, les chercheurs ont mis en place une ressource en ligne qui permet – aux spécialistes tout de même – de consulter l’activité des gènes cellulaires au cours de l’infection. DS

http://peachi.labtelenti.org/

Fourmis, cerveau et Dalaï Lama

1990 Le nombre de références faites à l’Université de Lausanne et au CHUV dans les médias suisses, en 2013 (selon la revue de presse Argus, au 24 avril). Mi-janvier, l’annonce de la découverte d’un « chromosome social » chez la fourmi de feu, grâce à une étude menée par le biologiste Laurent Keller à l’UNIL et par l’Institut Suisse de Bioinformatique, a connu un écho médiatique. Comme par exemple, une mention en couverture du magazine français La Recherche. L’annonce du soutien de la Commission européenne au Human Brain Project, ainsi que la construction annoncée, à Dorigny, du bâtiment Neuropolis destiné à l’accueillir, ont été abondamment traités. En mars, dans le cadre d’un article sur les chouettes, le New York Times interrogeait Alexandre Roulin, professeur associé au Département d’écologie et évolution (lire également Allez savoir ! N° 53). Les chercheurs sont régulièrement intervenus dans les médias romands, que ce soit par des chroniques dans Le Temps, ou même par des pages entières. Par exemple, le professeur Bernard Andenmatten (section d’Histoire) narrait, dans 24 heures du 30 mars, l’abdication du pape Félix V à Lausanne, en 1449.

Enfin, le 15 avril 2013, la venue du Dalaï Lama à l’UNIL a suscité beaucoup d’intérêt chez les médias, ainsi que sur les réseaux sociaux. DS

Le canari HEC dans la mine du secteur financier

Au début de 2013, la Faculté des HEC a lancé un nouveau système d’alerte précoce pour mesurer le risque systémique bancaire en Europe. Le Center for Risk Management L ausanne (CRML) évalue le niveau de risque de près de 200 des plus grands établissements financiers européens. Il a été mis sur pied avec le Volatility Institute de la Stern School of Business de l’Université de New York en collaborationavec le Prix Nobel d’économie Robert Engle. En utilisant des outils indépendants, les chercheurs examinent le niveau de risque financier affectant les banques commerciales, les assurances, les fonds de pension, les régulateurs et les banques centrales.

Des mises à jour régulières permettent d’indiquer quels sont les établissements qui ont le plus besoin de capital. La sonnette d’alarme est tirée quand une banque passe au rouge, afin d’éviter une autre crise financière comme celle qui a dévasté le système mondial en 2007-2008. « Le CRML s’emploie à suivre le risque en Europe, où qu’il se situe, explique Michael Rockinger, professeur de finance. Le centre est composé d’un groupe de professeurs issus de différents départements d’HEC qui entendent améliorer la qualité de l’enseignement et de la recherche dans le domaine de la gestion du risque et promouvoir une gouvernance financière plus responsable. » TF

www.crml.ch

Les Hautes écoles vaudoises à Singapour

Fin février 2013, la conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon a mené une délégation représentant les Hautes Ecoles vaudoises (la HEP, plusieurs HES , l’IDHEAP et l’UNIL) à Singapour. Comme la Suisse, ce pays mise fortement sur la formation. Les visites d’universités et d’agences gouvernementales ont permis d’échanger au plus haut niveau, par exemple au sujet de la valorisation de la recherche appliquée. Recteur de l’UNIL, Dominique Arlettaz relève également qu’il était intéressant « de présenter le système de formation supérieure du canton comme un ensemble cohérent et pertinent, dans l’environnement compétitif de Singapour. » (RÉD.)

Un nouveau bâtiment pour 2016

Dans trois ans, le futur AGORA – Centre du Cancer accueillera 400 chercheurs et cliniciens dans un bâtiment icône, qui sera construit non loin du CHUV. Ce dernier constituera le noyau central du nouveau Centre suisse du cancer Lausanne dont la gouvernance sera assumée de manière conjointe par le CHUV, l’UNIL, l’EPFL et la Fondation ISREC. Imaginé par le Bureau Behnisch de Stuttgart, AGORA possède une surface utile de 11 500 m2. Pourvu de laboratoires et d’un auditorium, mais aussi de lieux d’échanges, le bâtiment permettra un maximum de communication entre les scientifiques et les médecins, dans le but de développer de nouveaux traitements pour les patients. La Fondation ISREC et la Fondation Leenaards soutiennent financièrement le projet. (RÉD.)

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