En direct du campus

Les étudiants de l'Arizon State University à Dorigny. Photo Felix Imhof © UNIL
Les étudiants de l’Arizon State University à Dorigny. Photo Felix Imhof © UNIL

L’Arizona voit du pays

Avec plus de 70’000 étudiants et une recherche ultraperformante, l’Arizona State University déploie sa force de frappe intellectuelle au coeur d’un Etat de l’Ouest américain. L’ASU, au contraire, mise sur la diversité culturelle et encourage ses étudiants à voyager. Une vingtaine d’entre eux vient de passer trois semaines à l’UNIL pour s’imprégner de notre culture politique et de nos pratiques en matière de santé et d’environnement. Le modèle défendu par l’ASU: ouverture plus large des études dans un système américain hypersélectif et attention portée aux étudiants; mobilisation des sciences pures et des sciences appliquées sur les problèmes actuels de la société, dans et hors des frontières de l’Arizona. – NR

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C’est le nombre de personnes accueillies par l’UNIL cet été, dans le cadre des Cours de vacances. En provenance du monde entier, ces étudiants âgés au minimum de 17 ans ont passé 3, 6 ou 9 semaines à l’UNIL dans le but d’apprendre le français. Tous les niveaux, des débutants aux plus avancés, étaient représentés. Parmi ces derniers, certains ont entamé des études universitaires à la rentrée. Ils ont donc profité de la pause estivale pour se préparer au mieux à des cursus donnés en français.
www.unil.ch/cvac

Course au mérite

Professeur à l’Institut des sciences sociales, Fabrizio Butera mène un nouveau projet de recherche, en partenariat avec l’Université de Genève et l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Des travaux à rebrousse-poil: «Notre hypothèse consiste à montrer que la sélection, considérée comme l’instrument de l’excellence, a des effets néfastes… sur l’excellence. Au lieu de se soucier de ce qu’ils doivent apprendre, les élèves, les étudiants et les chercheurs se battent pour être meilleurs que les autres.» Le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) soutient ce projet, ce qui permettra l’engagement de sept jeunes chercheurs pendant trois ans. – DS
www.unil.ch/struggle

Le droit, auch auf Deutsch!

Dès la rentrée de septembre 2012, une nouvelle offre s’est ouverte aux étudiants. Il s’agit d’un «Master of Law» conjoint et bilingue, fruit de la collaboration entre la Faculté de droit et des sciences criminelles de l’UNIL et son homologue de l’Université de Zurich. Ce cursus de 90 crédits ECTS permet d’approfondir les connaissances juridiques et d’acquérir une deuxième langue de travail.
Concrètement, un semestre au minimum doit se dérouler dans chacune des universités; pour leur mémoire, les étudiants peuvent choisir l’une des villes, ou même panacher. Le master peut être accompli sans mention, ou avec l’une des mentions suivantes: «droit du commerce» ou «droit public». Outre des compétences linguistiques correctes, un bachelor en droit constitue le critère d’admission.
Les responsables zurichois le certifient: les cours sont donnés en Hochdeutsch, et non en dialecte. Ces derniers ajoutent que si les premiers temps peuvent être difficiles, une maîtrise passive de l’allemand s’installe progressivement. L’université devient alors un laboratoire idéal pour apprendre à rédiger dans une autre langue. – DS
www.unil.ch/droit/page92398.html

Un centre à la pointe

Réservé en priorité à la communauté universitaire, le Centre sport et santé (CSS) de l’UNIL et de l’EPFL a été inauguré en septembre. Devisé à 11 millions de francs, il a bénéficié du soutien financier de la Banque cantonale vaudoise, du Fonds cantonal du sport et du CHUV. Dessiné par les architectes lausannois Krüger et Kazan, le CSS est une extension de la salle omnisports SO1. A l’intérieur, une zone de tests et d’entraînement, une salle de sport pour les disciplines de base du sport universitaire, une salle polyvalente pour les activités physiques modérées. L’espace de physiothérapie sera dirigé par le CHUV. Trois laboratoires permettront aux chercheurs de l’UNIL, de l’EPFL et du CHUV de collaborer dans le domaine des sciences du sport. «Tourné vers le futur, le CSS répondra aussi bien aux attentes du sport pour tous qu’à celles du sport de performance», résume Georges-André Carrel, chef des Sports. – FZ

Neuropolis, l’écrin des neurosciences

Le campus UNIL-EPFL va accueillir un nouveau bâtiment, dédié aux neurosciences et aux technologies de la modélisation et de la simulation. Fruit d’une collaboration entre l’Université de Genève, l’EPFL et l’UNIL, Neuropolis est un ambitieux projet de recherche sur le cerveau, qui s’annonce particulièrement intéressant dans ses conséquences cliniques et thérapeutiques, ainsi que dans le domaine des sciences de la vie. Il a été annoncé ce 11 juin à Lausanne par les conseillers d’Etat genevois et vaudois Charles Beer, Anne-Catherine Lyon et Pascal Broulis, le secrétaire d’Etat Mauro Dell’Ambrogio, Patrick Aebischer (président de l’EPFL), Dominique Arlettaz (recteur de l’UNIL), Jean-Dominique Vassalli (recteur de l’UNIGE) et Fritz Schiesser (président du Conseil des EPF).

Les premiers masters en sciences infirmières

Le 25 mai 2012, onze infirmières et infirmiers ont reçu les premiers titres de Master en sciences infirmières de Suisse romande, une formation conjointe UNIL et HES-SO unique en Suisse. Alors que la pénurie de professionnels du système de santé ne cesse de préoccuper politiques, médias et société, ces diplômés seront mieux armés pour affronter l’avenir. Cette première volée, déjà suivie par trois autres, s’est vue félicitée par Diane Morin, directrice de l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins, qui a enjoint ses étudiants à incarner un nouveau leadership, ainsi qu’à faire évoluer le système de santé grâce à une pratique réflexive. La qualité des soins, la sécurité des patients, ainsi que la coordination des équipes de soins interdisciplinaires seront également améliorées par ces professionnels dotés d’une formation académique supérieure. – SB

Des recherches très Nature

568 C’est le nombre d’articles que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître en 2012 dans des revues scientifiques (d’après Serval, au 28 août 2012). L’édition du 17 mai 2012 de Nature publiait les travaux d’une équipe de chercheurs américains et suisses. Parmi ces derniers figurent Sébastien Jacquemont (médecin associé au Service de génétique médicale du CHUV), Jacques Beckmann (chef du Service de génétique médicale du CHUV) et Alexandre Reymond, professeur associé au Centre intégratif de génomique (CIG) de l’UNIL.

Pour ces derniers, il s’agit de la troisième parution dans la célèbre revue, en trois ans, consacrée à un segment du chromosome 16. «Les nouveaux outils à disposition ont permis de découvrir de grands réarrangements dans le génome humain», explique Alexandre Reymond. Lorsque des parents transmettent leurs gènes à leurs enfants, tout ne se passe pas toujours parfaitement. De petits segments d’ADN peuvent être perdus (le terme technique est la délétion). Ou alors hérités à double de l’un des parents (ce qu’on appelle la duplication). Le premier article paru en 2010 dans Nature, sous la plume de l’équipe de chercheurs, a démontré le lien existant entre une délétion sur le chromosome 16, des traits autistiques et un risque d’obésité. En 2011, rien de moins que la couverture de la revue américaine présentait le deuxième article, qui associait notamment duplication, sous-poids sévère et schizophrénie. Enfin, le papier paru en mai 2012 traitait de travaux menés en collaboration avec l’équipe de Nicholas Katsanis (Université de Duke) sur le poisson zèbre. Ils ont permis d’aller encore plus loin, et de resserrer les recherches sur les trois gènes impliqués dans les pathologies. Bien des pistes de recherche ont été ouvertes, même si les applications thérapeutiques ne sont pas encore à l’ordre du jour.

En génétique humaine, les progrès technologiques sont si rapides qu’Alexandre Reymond parle de «période bénie». Les travaux sur le chromosome 16 requièrent beaucoup de contacts, afin de récolter par exemple le plus possible de données relatives aux rares patients porteurs de ces anomalies (1 cas sur 1000 personnes): travailler en réseau, en formant des équipes internationales, est indispensable. – DS

La lutte contre le cancer se renforce

Arrivé le 1er juillet 2012 en provenance de Philadelphie, où il a créé le Centre de recherche sur le cancer de l’ovaire à l’Université de Pennsylvanie, George Coukos est l’une des figures majeures de l’immunothérapie et un expert international des cancers gynécologiques. Nommé professeur à la Faculté de biologie et de médecine, il va créer d’ici au 1er janvier 2013 un département d’oncologie réunissant les compétences du CHUV et de l’UNIL, où il reprendra également la direction du Centre Ludwig pour la recherche sur le cancer. Il s’agit d’offrir une approche thérapeutique qui exploite la compréhension moléculaire de chaque tumeur, les médicaments ciblés élaborés dans les pharmas partenaires et l’immunothérapie. Celle-ci doit permettre de reconfigurer les cellules immunitaires du patient pour les aider à reconnaître la maladie et la combattre. Cette approche personnalisée, reposant sur une étroite collaboration entre la recherche et la clinique et regroupant les meilleurs spécialistes dans plusieurs types de cancer, fera du Département d’oncologie CHUV-UNIL un centre d’excellence unique en Europe. – NR

Sport, médecine et polonium

3615 Le nombre de références faites à l’Université de Lausanne et au CHUV, dans les médias, depuis le début de l’année (selon la revue de presse Argus, au 28 août 2012). Début juin, ce sont les «Mystères de l’UNIL», consacrés au sport (voir le portfolio), qui ont intéressé la presse régionale. L’engagement à l’UNIL- CHUV du professeur George Coukos a également été relayé.

Début juillet, Al-Jazeera s’appuyait sur les travaux de l’Institut de radiophysique du CHUV, qui a révélé avoir trouvé des niveaux significatifs de polonium dans les effets personnels de Yasser Arafat. Une nouvelle répercutée dans le monde entier et dans toutes les langues, y compris sur les réseaux sociaux.

A la même période, une étude du professeur Jörg Stolz sur les pratiques de plus en plus personnelles des croyants a fait l’objet d’articles. Les travaux de Vincent Viblanc (Département d’écologie et évolution) sur le stress chez les manchots ont paru dans le Figaro et ont circulé sur Facebook. Menée par la vice-rectrice Franciska Krings, l’enquête sur le harcèlement sexuel au travail a trouvé un écho dans la presse alémanique. Fin juillet, l’arrivée du célèbre chirurgien René Prêtre à Lausanne a suscité plusieurs articles et entretiens. Enfin, les spécialistes du sport que compte l’UNIL ont été régulièrement sollicités dans le cadre des Jeux olympiques de Londres. – DS

Cinq chercheurs sont à l’honneur

Chercheuse à la Faculté des géosciences et de l’environnement, Jasquelin Peña analyse les sédiments de trois rivières, dont la Venoge, pour déterminer leurs interactions avec des polluants comme le cuivre, le cadmium et le zinc, rejetés par nos activités urbaines, industrielles et agricoles. Elle a reçu dans ce but le Prix scientifique de la Fondation BCV, doté d’un montant de 125 000 francs. Il faut savoir comment ces métaux se comportent dans l’eau, s’attachant aux minéraux et aux bactéries, ou subissant des changements de leur état chimique pouvant les rendre plus ou moins toxiques. Pour prédire comment les écosystèmes résistent à ces polluants. NR

Le «European Consortium for Political Research» a choisi Ioannis Papadopoulos en tant que co-éditeur de son périodique European Journal of Political Research. «Il s’agit de la revue généraliste de science politique du continent avec le plus d’impact. Nous recevons environ 300 manuscrits par an et nous n’en publions que moins de 10%», explique le professeur, qui travaille avec Claudio M. Radaelli (University of Exeter). Ce tandem privilégie les contributions «innovantes et qui sortent du cadre étroit de la politique nationale. Nous voulons également assurer la diversité des approches et l’originalité des perspectives», précise Ioannis Papadopoulos. DS

Le 7 juin, Andreas Mayer a reçu le «Jürg Tschopp Basic Life Science Award» lors de la remise des «FBM Awards 2012». Ces derniers encouragent l’excellence dans les domaines de recherche de la Faculté de biologie et de médecine. Professeur au Département de biochimie de l’UNIL, il est vice-doyen pour l’organisation de la Section des sciences fondamentales depuis le 1er août. Au sein d’une équipe de 13 chercheurs, et grâce à un subside de l’European Research Council, Andreas Mayer observe les processus moléculaires de la neurotransmission au sein du système nerveux des plantes, et qui sont les mêmes que chez les animaux. EURESEARCH

La Fondation Bill & Melinda Gates soutient deux jeunes chercheuses de l’UNIL. Leur projet de recherche porte sur la leishmaniose, soit la deuxième infection parasitaire au monde après le paludisme. La doctorante Mary-Anne Hartley et Catherine Ronet, maître-assistante au Département de biochimie de la Faculté de biologie et de médecine, font ainsi partie des lauréats des «Grand Challenges Explorations». Ces derniers ont pour but d’encourager des idées de recherche originales pouvant apporter des solutions aux problèmes persistants de santé publique et de développement. Le subside obtenu se monte à 100 000 francs. (Réd.)

Le chirurgien René Prêtre engagé à Lausanne

Début août, René Prêtre a repris la direction du Service de chirurgie cardiovasculaire du CHUV, où il succède à Ludwig von Segesser. Il est également devenu professeur ordinaire à l’UNIL. Ce Jurassien d’origine a fait ses études de médecine à Genève. Il obtient son titre FMH en chirurgie générale en 1988 puis commence une spécialisation de chirurgie cardiaque à NYU (New York University) jusqu’en 1990. Il poursuit ensuite cette formation à Genève puis, dès 1998, à Zurich en chirurgie cardiaque et pédiatrique. Personnage chaleureux, élu «Suisse de l’année 2009», René Prêtre effectue régulièrement des opérations cardiaques pour le compte de plusieurs organisations, dont sa propre fondation «Le petit coeur». (Réd.)

Opération «logements»

Les 29 août et 5 septembre derniers au centre de Lausanne, l’UNIL et l’EPFL ont organisé des «happenings» festifs et participatifs, sur un sujet pourtant sérieux. Il s’agissait d’attirer l’attention du public sur la pénurie de logements pour étudiants, qui s’intensifie d’année en année. Des solutions existent pourtant du côté des particuliers. Ceux-ci peuvent alléger leurs charges et découvrir les atouts de la colocation en logeant une personne en formation dans l’une des chambres inoccupées de leur appartement ou de leur maison.
Renseignements www.unil.ch/logement ou 021 692 21 10

One Comment on “En direct du campus”

  1. Je suis douloureusement surpris de lire, dans une publication de l’UNIL, dans Les premiers Masters en sciences infirmières, « …qui a enjoint ses étudiants à incarner un nouveau leadership,… ». Le rédacteur devrait s’approcher de la faculté des lettres pour revoir son français!
    Meilleures salutations.
    AM

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