la revue

a contrario

Fondée en 2003, la revue a contrario voudrait aujourd’hui réaffirmer le sens de la locution latine qui lui donna son titre. Celle-ci signifie : par l’hypothèse du contraire. En cette formule, on entendra résonner une question qui vient inquiéter les ordres établis du discours, des savoirs et de la société : « et s’il en allait autrement ? »

La revue a contrario voudrait être un espace pour des textes qui accueillent cette question et la renvoient à d’autres, quelle qu’en soit la manière ou les formes ; pour des textes qui ne demeurent pas insensibles à la tonalité critique et utopique qui vibre dans « l’hypothèse du contraire ».

La revue a contrario veut faire le pari que cette hypothèse se développera avec d’autant plus de force que la voix qui l’énonce se fera collective et dialogique. Elle se conçoit dès lors comme une chambre d’écho pour des savoirs qui s’élaborent de manière polyphonique. Elle invite à suspendre l’isolement silencieux de la pensée aussi bien que les clôtures des champs disciplinaires, pour frayer des chemins de traverse où l’on s’engage à plusieurs.

La revue a contrario entend donc accueillir des projets portés par des collectifs, qu’ils soient éphémères ou durables, préexistants à l’occasion ou saisissant la chance de s’y constituer. Pour favoriser la conversation plutôt que la juxtaposition de voix isolées, elle encouragera et privilégiera les contributions élaborées par et pour la discussion collective. Pour se donner les moyens d’un tel dialogue, le comité de rédaction de la revue se proposera de faire une (re)lecture des projets, où l’entrée en matière et les regards portés sur les textes soumis dépendront plus de la reconnaissance d’un désir partagé de dialoguer que de l’identification de critères disciplinaires préétablis. Il espère ainsi faire de chaque numéro d’a contrario le moyen d’un échange fécond entre toutes les actrices et tous les acteurs qui prennent part à sa fabrication.

Le comité de rédaction

Sacha Auderset, Michaël Cordey, Lorena Ehrbar, Kelly Harrison, Julie Lang, Marco Motta, Joséphine Stebler, Mathilde Zbaeren