Assistanat et congés parentaux à l’UNIL

L’Université de Lausanne a donné, il y a quelque temps déjà, la possibilité aux assistantes qui ont eu pendant leur assistanat une grossesse, la possibilité d’avoir un renouvellement de contrat pour une sixième année d’assistanat maximum, afin de limiter les effets du congé maternité sur le parcours de thèse (Art. 24 du RA-LUL).

A présent, les pères qui occupent un poste d’assistant et qui prennent un congé parental non payé selon la LPers (Art. 79) pendant leur assistanat, peuvent, à la demande de leur institut, obtenir la prolongation de leur contrat de travail de 6 mois, en plus du maximum règlementaire de 60 mois. Dans le détail, ceci revient à 66 mois rémunérés au maximum, auxquels s’ajoutent les 6 mois non rémunérés du congé parental.

ACIDUL se réjouit de cette évolution. Le Comité considère néanmoins que cette mesure demeure insuffisante ; ses membres ont donc produit une prise de position à destination du Grand Conseil en vue des débats autour d’une motion visant à proposer un congé paternité de 20 jours à l’ensemble des employés de l’Etat de Vaud. ACIDUL, en tant qu’association du corps intermédiaire de l’Université de Lausanne et représentant ainsi une population largement touchée par la venue au monde d’enfants, soutient fortement cette motion qui constituerait une avancée d’une part en terme de possibilité de conciliation du travail familial et de l’activité professionnelle et, d’autre part, en terme d’égalité des sexes.

Directive sur la procédure d’engagement des assistant-e-s

Une nouvelle directive de la Direction réglant la « Procédure d’engagement des assistants diplômés et des premiers assistants » est entrée en vigueur au 1er janvier 2011, accompagné d’un modèle d’annonce pour la mise au concours de ces postes. ACIDUL tient à rappeler à cette occasion que cette directive fait suite à une prise de position commune de la FAE et d’ACIDUL au printemps 2010. La directive proposée répond en grande partie aux attentes d’ACIDUL, bien qu’elle ne puisse pour des raisons pratiques pas être étendue aux chercheurs sur fonds externes.

Il s’agit principalement de formaliser (sans excès) cette procédure, afin de garantir une sélection équitable et une prise de conscience, de part et d’autres, des enjeux d’un tel engagement :

  • que l’assistant-e engagé-e soit soutenu-e par au moins deux membres de l’unité qui l’engage (dont le directeur ou président d’unité, qui est responsable de son cahier des charges, et, dans le cas des assistant-e-s diplômé-e-s, un-e directeur/-trice de thèse potentiel-le) et ne dépende donc pas pour la définition de son cahier des charges et pour le renouvellement de son contrat d’une unique personne ;
  • que les charges liées à la place mise au concours soient détaillées dans l’annonce et dans un cahier des charges préalable, de sorte que l’assistant-e sache précisément pour quel type de travail il/elle est engagé-e, et qu’il/elle a le droit de consacrer 50% au minimum de son temps de travail à son projet de thèse ou à sa recherche personnelle.

L’expérience montre effectivement que de nombreux conflits entre les assistant-e-s et leurs directeurs/-trices de thèses et/ou leurs unités auraient pu être évités par une meilleure information lors de l’engagement. Pour ces raisons, nous espérons que le corps intermédiaire, et en particulier les assistant-e-s, des différentes facultés de l’UNIL réserveront un accueil favorable à cette nouvelle directive et encourageront sa bonne application au sein des unités.

Prises de position ACIDUL-FAE sur les assistant-e-s étudiant-e-s et sur la procédure d’engagement des assistant-e-s et des chercheur-e-s sur fonds externes

ACIDUL et la FAE ont produit au printemps 2010 deux prises de position communes, l’une sur les assistant-e-s étudiant-e-s et l’autre sur la procédure d’engagement des assistant-e-s et des chercheur-e-s sur fonds externes. Il était notamment demandé à la Direction de mieux réglementer le statut d’assistant-e étudiant-e, afin de le revaloriser et de veiller à ce qu’il ne devienne pas une alternative « bon marché » aux assistant-e-s diplômé-e-s, notamment pour des tâches d’enseignement, et de produire une directive pour que l’engagement des assistant-e-s et des chercheur-e-s sur fonds externes se fasse selon une procédure claire et juste pour les candidat-e-s.

En ce qui concerne la seconde prise de position, la Direction a d’ores et déjà demandé au Service des ressources humaines de produire un modèle pour les mises au concours de postes d’assistants. Ce modèle a été présenté au Comité d’ACIDUL, qui l’a approuvé après une légère révision. Le Comité sera également tenu informé des suites données à ce dossier cet automne, et pourra se prononcer sur celles-ci.

La Direction travaille effectivement à la rédaction d’une directive qui vise à garantir que la sélection parmi les candidat-e-s soit approuvée par plusieurs membres de l’unité concernée, et que le cahier des charges de l’assistant-e engagé-e soit rédigé conformément aux tâches annoncées dans l’annonce. Il ne semble malheureusement pas possible de systématiser une telle pratique pour les chercheur-e-s sur fonds externes, en raison des exigences de certains bailleurs de fonds. Il est à espérer qu’une prochaine révision de la Loi sur l’Université de Lausanne permettra de répondre en partie au moins à ce problème.

La Direction s’est en revanche montrée plus réticente sur la question des assistant-e-s étudiant-e-s. Elle ne rejoint pas ACIDUL et la FAE sur toutes les conclusions de la prise de position qui lui a été soumise, mais va cependant entreprendre des démarches pour clarifier le statut d’assistant-e étudiant-e et éviter des abus dans l’utilisation de ce poste par les facultés et unités. Le Comité d’ACIDUL va bien entendu étudier les propositions de la Direction sur ce point.

Projet de « Directive sur les doctorants financés par des fonds externes »

En novembre 2007, lors d’une séance formelle, la Direction a transmis à ACIDUL une « Directive sur les doctorants financés par des fonds externes » en lui demandant de donner son avis dans les quinze jours.

Dans l’urgence, ACIDUL a convoqué un groupe de travail sur le sujet afin de récolter un maximum d’avis. Celui-ci s’est tenu le 27 novembre 2007. Au vu des réactions lors de cette rencontre et des messages que nous avions déjà reçus, il a été décidé de s’opposer à cette directive via une prise de position. Celle-ci fut transmise à la Direction dans les délais qui avaient été impartis.

Les principaux arguments avancés sont les suivants :

  • il est dangereux d’avoir deux statuts qui exécuteront les mêmes tâches mais pour des salaires différents ;
  • l’indemnité est fixe ; elle ne peut donc pas être adaptée aux années d’assistanat ou aux augmentations du coût de la vie ;
  • le complément ne serait plus que soumis au Code des obligations et non pas au Règlement des assistants comme jusqu’à maintenant, ce qui aurait des conséquences sur les vacances et congés, et permettrait de déroger à la règle d’engagement 1+2+2.

Suite à cette réaction, la Direction a proposé une nouvelle séance afin de rediscuter de la Directive, qui s’est tenue le 13 décembre.

Les arguments de la Direction furent les suivants.

Le principal argument avancé est que le règlement du FNS dit que tout-e doctorant-e est engagé-e à 100% et doit donc consacrer l’entier de son temps à sa thèse ; l’Université peut éventuellement compléter les revenus. La pratique actuelle qui est de marquer 60% sur les contrats FNS et de leur donner un complément en pourcentage est, selon la Direction, en contradiction avec le règlement FNS et ne peut donc perdurer.

Selon eux, la situation est d’autant plus difficile que les compléments sont faits sur des contrats d’assistant-e-s et ne s’adaptent pas bien à la durée des fonds externes. La Directive permet de résoudre le problème en dérogeant à la règle d’engagement du 1+2+2.

Au vu de cette position, ACIDUL a convoqué une Assemblée générale ordinaire le 18 décembre. Celle-ci a rappelé qu’elle rejetait la Directive et qu’il ne fallait pas en négocier le contenu. Le Comité était chargé de se renseigner sur la situation dans les autres universités, de voir ce qu’imposait réellement le FNS et de rappeler à la Direction que

  • sur le principe le corps intermédiaire est contre deux statuts exécutant les mêmes tâches mais soumis à des règlements différents ;
  • la directive pose problème pour toutes les personnes qui ont des compléments externes à l’Université et qui verraient leur contrat passer de 60% à 100% sans augmentation de salaire.

Le Comité s’est renseigné sur la situation dans d’autres universités suisses et s’est aperçu que Genève acceptait de considérer l’engagement FNS comme un 60% et se donnait le pouvoir de compléter de 40% le salaire des doctorant-e-s. De même, le FNS a indiqué au Comité que chaque université avait une certaine marge de manœuvre dans la gestion des engagements et des salaires.

Toutes ces informations ont été transmises le 21 janvier lors d’une nouvelle rencontre avec la Direction. Celle-ci a dit au Comité d’ACIDUL qu’elle prenait bonne note des remarques et qu’elle allait réfléchir encore sur le projet. Elle nous a dit qu’elle nous donnerait des nouvelles à fin février et prévoyait une entrée en vigueur pour avril ou mai.

Le détail de la discussion a été rapporté à l’Assemblée générale extraordinaire du 29 janvier, qui a, par ailleurs, décidé de lancer dans l’immédiat une pétition, qui montre que le Comité est soutenu par sa base et que cette question préoccupe véritablement les assistant-e-s et les doctorant-e-s. De plus, il a été décidé de créer un groupe de travail qui réfléchirait à des solutions qui seraient ensuite transmises à la Direction.

Directive sur les associations

Le 1er février 2007 est entrée en vigueur la Directive de la Direction sur les association de l’UNIL. ACIDUL avait été sollicitée, comme les autres associations, dans le but d’amener ses commentaire sur les différents projets de la Directive. En janvier dernier, nous avons adressé une lettre à la Direction stipulant que nous adhérions à la dernière version de la Directive, moyennant l’ajout d’un point concernant les droits des associations représentatives de corps. Cette exigence n’a pas été retenue par la Direction.